En 1953, William Lindsay Gresham imagine un monde où les parias d’hier détiennent la clé de la survie de l’humanité.
Avis : J’aime beaucoup la collection Dyschroniques. J’ai mais petits préférés bien sûr, mais je trouve qu’elle propose des textes toujours intéressants et pertinents. Jusqu’à aujourd’hui. J’ai malheureusement trouvé que Le peuple du grand chariot n’avait ni queue ni tête.
Dans ce monde post-apo imaginé par William Lindsay Gresham, les Romani parcourent les routes comme ils l’ont toujours fait. La différence, c’est qu’avec le déclin de la civilisation et de la technologie, ils sont accueillis en hôtes de marque dans les villages. Ils sont révérés pour leurs précieuses connaissances dont les gadjé ont terriblement besoin pour survivre.
Dans ce très court texte (45 p.), nous suivons la caravane de Johnny Petulengro. Lors de leur arrêt dans un village, Fedar le fils adoptif de Johnny tombe amoureux d’une jeune fille et décide de quitter les siens pour l’épouser. S’ensuit de petites aventures autour de cet évènement qui m’ont laissées totalement à côté. Ça manquait de caractérisation pour que j’adhère aux sentiments des personnages, que ce soit l’amour soudain et brusque de Fedar, son sentiment de droit, ou sa rivalité avec un garçon du village.
Heureusement, il y a la synchronique du texte, qui pour le coup, est ce que j’ai préféré dans Le peuple du grand chariot ! Elle propose un regard historique sur l’auteur et sur le contexte dans lequel celui-ci a écrit cette nouvelle. Elle décrit une époque fortement marquée par les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki, où l’idée de régression s’imposait dans la terreur atomique qu’étaient les années 50. Cette partie était vraiment très intéressante.
Nouvelle publiée aux éditions Le passager clandestin (Dyschroniques) – Traduit de l’anglais, traducteur inconnu