Le livre des martyrs, Tome 4
Au nord de Genabackis, un groupe d’incursion mené par trois guerriers teblors descend de la montagne dans le but de ravager les plaines méridionales occupées par les basse-terriens qu’ils honnissent. Pour le dénommé Karsa Orlong, ce raid marquera le début d’une extraordinaire destinée.
Avis : Mais que j’adore cette série !!! Pourtant j’ai légèrement trainé la patte avant d’entamer la lecture de ce 4e tome. Je savais que La Maison des Chaînes serait la suite des Portes de la maison des morts, qui m’avait un peu moins enthousiasmée, et puis je faisais une petite dépression post-Brûleurs de Ponts, et je craignais que cet opus soit moins vivant sans eux (sans mauvais jeu de mots :P). Mais j’avais bien tort de m’inquiéter !
Et malgré tout ce n’était pas forcément gagné au départ ! Comme à chaque fois, Steven Erikson introduit ici de nouveaux personnages et les premiers chapitres suivent Karsa Orlong, « chef de guerre » Teblor, et ses 2 acolytes, dans leur quête vers la gloire. Comprendre couper des têtes, violer des femmes, et tuer des enfants. Ouaip. Vous comprendrez que Karsa n’est pas vraiment le personnage le plus sympathique qui soit. Il est même sacrément tête à claque. Mais comme je suis très patiente (on ne rit pas dans le fond, merci), j’ai gentiment attendu de raccrocher les wagons avec le reste de l’histoire.
Et là, quelle explosion ! j’ai lu les 950 pages de La Maison des Chaînes en 6 jours tant j’étais passionnée. Bon j’étais en vacances, mais habituellement, même en congés je n’ai pas ce rythme de lecture. C’est épique, drôle, émouvant parfois. Et des mystères, des mystères, des mystères ! Qui est le maître du jeu ? Que manigance Cotillon ? Qui est Voyageur ? Où part Apsalar ? À certaines de ces questions, je pense avoir mes réponses, mais je n’aurais peut-être pas dû lire les appendices de fin…
Finalement mes chers Brûleurs de Ponts n’étaient pas si loin, grâce à Violain et Kalam notamment, mais pas que… Les personnages sont toujours aussi finement construits et même un personnage aussi simpliste que Karsa peut sembler l’être va se révéler, sous la plume de l’auteur, bien plus intéressant qu’il ne pouvait y paraître au premier abord.
Avec La Maison des Chaînes Steven Erikson nous sert à nouveau une intrigue passionnante de bout en bout, qui ne cesse de surprendre et d’émerveiller, notamment par son tentaculaire maillage si savamment mis en scène ! J’ai hâte de m’attaquer au tome suivant, Les marées de minuit, même si cette fois c’est au début du cycle que l’auteur nous emmène !
Naviguant sur des rivières de chagrin,
Et de leurs griffes ôtent le sable
Qui crisse sous les pieds d’un homme.Adage g’danii
Roman publié aux éditions Leha – Traduit de l’anglais par Nicolas Merrien