Show stopper / Hayley Barker

Show stopper / Hayley Barker

Couverture de Show Stopper d'Hayley Barker

Show stopper, Tome 1

Londres, 2045. La société est divisée en deux clans. Les Bâtards, réduits à l’état d’esclaves, n’ont aucune valeur. Les Purs forment l’élite qui a accès à tous les privilèges. Le Cirque de l’horreur est leur divertissement préféré. Ils attendent avec délectation l’accident mortel qui leur procurera le grand frisson.
Ben, fils de ministre, assiste à sa première représentation et tombe sous le charme d’Hoshiko, la funambule star du spectacle. Mais derrière l’éblouissement et le faste de l’arène, il découvre l’horreur. Trouvera-t-il le courage de résister pour mettre fin au carnage ?
Avertissement : si vous avez aimé ce livre, passez votre chemin car je suis hyper dure, ça risque de vous prendre à rebrousse poil.

Avis : Si je me suis intéressée à Show stopper à la base, c’est à cause de sa jolie couverture. Et j’avoue m’être assez peu réellement penchée sur le contenu. Si je l’avais fait, je me serais rendue compte que ce roman avait peu de chances de me convenir. Mais à l’époque, mon plus grand risque était celui de ne pas gagner le concours auquel il était proposé. Le dieu des livres m’aurait-il puni de ma superficialité ? Car je pourrais résumer ma lecture ainsi : oh, pitié !

Pourtant cela n’avait pas si mal commencé, malgré un background vu et revu – un régime totalitaire, 2 sociétés qui s’affrontent, l’une toute puissante, l’autre méprisée et honnie. Je dois en effet reconnaître qu’Hayley Barker est parvenue à créer une atmosphère étouffante, poisseuse. Malheureusement, cela ne m’aidait pas vraiment à lire car je ressentais trop un sentiment de malaise et d’écœurement face aux évènements décrits. Me restait le personnage d’Hoshiko, une jeune fille forte et déterminée, née du mauvais côté de la barrière.

Show stopper pourrait aisément être transposé dans l’Allemagne d’Hitler. C’est même impossible de ne pas faire le parallèle tant les façons de penser et le comportement des Purs se rapprochent de l’idéologie nazie et du traitement subi par les Juifs. Remplacez les Purs par la race Aryenne, et les Bâtards par les Juifs et vous y êtes. Le Cirque est un horrible jeu de massacre. Si vous étiez attiré par son exotisme, et son glamour, oubliez. J’ai trouvé ça trop noir, trop violent, une surenchère d’horreurs gratuites qui, malgré leur crédibilité, n’est pas compensée par le background de l’histoire. Il n’y a aucune réflexion en dehors de « c’est mal ». La seule chose qu’Hayley Barker propose en contrepoint, c’est son histoire d’amour. Et celle-ci est totalement dénuée d’intérêt.

Roméo et Juliette cela fonctionne peut-être avec Shakespeare, mais n’est pas Shakespeare qui veut. Dès le début, j’ai eu beaucoup de mal avec le personnage du héros, Ben. C’est un gamin, qui manque terriblement de maturité. Sa soudaine remise en question d’un système qu’il a toujours pleinement accepté sans se poser aucune question est tellement… crispante, que j’ai du mal à trouver les mots. Mais à la limite, je veux bien croire à son coup de foudre pour Hoshiko. Elle est belle, fascinante, c’est une athlète accomplie. Ok, j’achète. Le sien en revanche ? Même pas en rêve ! Elle rabâche qu’elle déteste les Purs, elle le rejette, puis au bout de 2 minutes et une demi conversation, pouf ! Elle l’aime ! Et je vous jure, c’est d’un niais ! Qu’à la limite elle accepte qu’il ne soit pas comme les autres, d’accord, mais qu’elle l’aime ? Ce n’est absolument pas crédible avec son histoire, et son personnage de femme forte.

Plus j’avançais dans ma lecture et plus je ressentais d’exaspération. Non seulement l’évolution de l’histoire est affreusement prévisible, mais je trouvais le comportement des personnages assez affligeant. Ils se séparent  en 2 catégories : les « gentils » et les « méchants ». Et en dehors des 2 héros (qui sont assez basiques) il n’y a aucun approfondissement, aucune nuance. Show stopper ne fait montre d’aucune notion de géopolitique. Pourtant l’autrice a placé son roman à Londres, dans un futur possible, et non pas dans quelque contrée inventée. Quid du reste du monde ? Pratique-t-il la même ségrégation ? Reste-t-il sourd et aveugle ? Et vraiment « oh pitié » sont des mots que j’ai prononcé.

Vous aurez compris que j’’ai eu beaucoup de mal à venir au bout de ma lecture et il est évident que la suite, Show stealer, se fera sans moi !

Show stopper est un roman publié aux éditions Bayard – Traduit de l’anglais par Laurence Bouvard

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