Raven, Fisher, & Simpson, Tome 2
Après un an de voyage à travers l’Europe, Will Raven rejoint la maison du Dr Simpson comme assistant. Entretemps, Sarah Fisher, l’ancienne femme de chambre dont Will est toujours amoureux, a épousé le Dr Banks, un homme charmant aux idées progressistes. Également nouveau venu, Quinton, secrétaire du Dr Simpson, un homme austère et très rigide, est chargé de trouver le coupable des vols qui interviennent dans la maison.
Alors que Sarah et Will reprennent leur collaboration, ils se lancent à la recherche de Mary Dempster, une infirmière à l’excellente réputation, mais dont les patients meurent les uns après les autres…
Avis : Je m’étais montrée particulièrement enthousiaste pour Le cœur et la chair, le premier tome de cette série historique, et 9 mois plus tard, c’est avec la même émotion que j’y repense. Je me suis donc littéralement jetée sur L’art de mourir, la 2e aventure de Raven, Fisher, & Simpson.
Et j’ai vraiment été ravie de retrouver ces personnages tant aimés. Même si j’ai d’abord été quelque peu surprise : les choses ont bien changé à Queen Street, Raven est parti terminer son apprentissage en Europe, et Sarah s’est mariée. À un autre. Bien sûr, lorsque j’ai su que Will s’était encore comporté comme un imbécile et à quel point Archie est un type bien, je n’ai pu que comprendre sa décision ! Mais Will est de retour pour prendre officiellement le poste d’assistant de Simpson, et pour lui aussi le choc est drôle. Désagréable même. Et sans l’influence positive de Sarah, il a tendance à retomber dans ses anciens travers, et à se montrer irréfléchi et égoïste.
Pourtant, alors que la vindicte se déchaîne contre leur mentor, accusant Simpson d’avoir commis une erreur professionnelle, notre duo de choc va à nouveau s’allier pour prouver son innocence. Et se retrouver, sans le savoir, sur la piste d’une terrible tueuse en série.
Les 2 thèmes phares du roman restent l’avancée de la médecine et la place de la femme dans la société à l’époque victorienne. Et comme dans le premier tome, Ambrose Parry maîtrise son sujet. Les auteurs se sont largement documentés et Simpson est d’ailleurs une personnalité réelle, qui découvrit les propriétés du chloroforme et qui a énormément œuvré pour l’obstétrique. Malgré les progrès réalisés dans le domaine, le manque d’hygiène et les croyances religieuses, véritables freins aux soins et avancées scientifiques, étaient assez effrayants. Tout comme l’obscurantisme qui empêchait les femmes de s’épanouir dans tout autre domaine que celui de la maternité ou de la femme au foyer. Elles n’avaient pas droit à l’instruction et ne pouvaient occuper que des postes subalternes.
J’ai à nouveau passé un très bon moment de lecture avec L’art de mourir. Si vous aimez les romans historiques et que vous vous intéressez particulièrement à l’histoire de la médecine, je ne peux que vous conseillez cette série passionnante. Je vais quant à moi devoir prendre mon mal en patience pour lire la suite, car elle n’est prévue qu’en 2021 en vo !
On mesure la valeur d’un homme au calibre de ses ennemis, avait dit le Dr Ziegler. La mine sombre, Raven se fit la réflexion que ces nouvelles indiquaient au moins qu’il s’était enfin hissé dans les hautes sphères de la société.
Roman publié aux éditions du Seuil (Thriller) – Traduit de l’anglais (Ecosse) par Eric Betsch