Jane Prescott, Tome 2
1912, New York. Alors que la ville se remet du choc du naufrage du Titanic et que la mafia envahit les rues, une jeune nurse d’origine italienne est retrouvée assassinée dans une riche demeure. La femme de chambre Jane Prescott se retrouve en première ligne pour enquêter…
Avis : J’aime beaucoup les polars historiques et j’avais passé un très bon moment avec le premier tome de cette série qui suit les enquêtes d’une jeune femme de chambre dans le New York du début du 20e siècle. La sortie du tome 2, Une mort sans importance, correspondait tout à fait à mon envie du moment, et j’ai donc sauté dessus.
Nous sommes en 1912, 2 ans après les évènements qui ont secoués la famille Benchley. Si Charlotte est encore ostracisée par la bonne société, sa sœur Louise s’apprête à faire un beau mariage en épousant William Tyler (famille désargentée, mais nom prestigieux). La cérémonie doit se tenir dans la propriété de l’oncle du marié, un policier qui est en lutte avec la mafia italienne. Malgré les conditions de sécurité strictes, quelques jours après leur arrivée sur les lieux, Sofia, la gouvernante des enfants est assassinée lors de ce qui ressemble à un enlèvement raté. Mais justement, le plan des malfaiteurs a échoué, tout va bien, tout le monde peut retourner vaquer à ses occupations. Tout le monde ? Certainement pas Jane Prescott qui avait sympathisé avec Sofia, et qui ne considère pas la mort de cette jeune femme pleine de vie comme quantité négligeable. Elle est bien décidée, au contraire, à comprendre ce qui s’est exactement passé.
Je me suis à nouveau régalée avec ce nouvel opus. Jane est un personnage très attachant, que l’on a plaisir à suivre. On ne peut qu’être touché par sa gentillesse, et son désir d’aider autrui alors qu’elle-même, en tant que simple femme de chambre, n’est pas réellement en position de force – et cela, même si elle reconnaît que les Benchley sont de bons patrons. Elle retrouve ici son acolyte le journaliste Michael Behan. J’ai trouvé que leur duo fonctionnait un peu moins bien que dans le 1er tome. Ils sont moins complices et j’ai même trouvé le personnage assez désagréable par moment. Cela n’entache néanmoins ni le déroulé de l’intrigue, ni le plaisir de lecture.
La reconstitution historique est encore une fois maitrisée, et c’est vraiment ce que je préfère dans ces romans. Mariah Fredericks nous plonge avec brio dans les décors, l’ambiance, et la population de l’époque. Elle décrit le melting pot qui régnait dans les rues, l’injustice dont étaient victime certaines populations, les conflits sociaux… En toile de fond, l’horreur du naufrage du Titanic, qui est sur toutes les lèvres, dans toutes les pensées, et l’émergence du mouvement des suffragettes ajoutent encore de la couleur au contexte.
J’ai lu Une mort sans importance en quelques heures, et c’est avec grand plaisir que je lirai le tome suivant, Death of an American Beauty, lorsqu’il paraîtra en France !
Roman publié aux éditions 10/18 (Grands détectives) – Traduit de l’anglais (États-Unis) par Corine Derblum