Il existe une arme létale que chacun peut embarquer sans encombre à bord d’un avion.
Aucun contrôle au monde ne peut la détecter…
Un vol de nuit Buenos Aires – Berlin.
Une passagère fragile psychologiquement.
Un psychiatre contraint de la manipuler afin de provoquer le crash de l’appareil.
À défaut, sa fille, la seule famille qu’il lui reste, mourra…
Avis : J’adore Sebastian Fitzek. Depuis Tu ne te souviendras pas, en 2012, je ne manque jamais sa sortie annuelle, qui est pour moi un moment de bonne lecture assurée. Ses thrillers sont toujours originaux et légèrement angoissants. Jusqu’à aujourd’hui. Pour la première fois en 11 livres, je dois dire que je n’ai pas aimé son nouveau roman, Siège 7A.
Là où le roman a principalement péché pour moi, c’est que je n’ai pas du tout adhéré à l’idée de départ. Mats Kruger, médecin psychiatre, embarque pour un vol de 13h afin de rejoindre sa fille Nele, sur le point d’accoucher. Peu après le décollage, il est contacté par un mystérieux maître chanteur qui lui annonce avoir kidnappé sa fille et menace de la tuer à moins qu’il ne convainque Kaja Claussen, une de ses anciennes patientes, de faire s’écraser l’avion. La vie – hypothétique, car bon comment faire confiance à une telle personne ? – de 2 personnes contre plus de 600… sérieusement ? Où est passé son sens des proportions ?! Sa morale ? Même s’il s’agit de sa fille, cette idée m’a profondément dérangée. Car Mats s’emploie effectivement à réactiver les traumatismes de Kaja.
À partir de là, j’ai trouvé l’intrigue abracadabrante, là où habituellement elle est si bien ficelée. Si Mats essaie malgré tout de trouver une autre solution, c’est à travers une ancienne conquête, plutôt que la police ou un enquêteur compétent. D’autre part, une grande partie de l’histoire est basée sur les nombreux coups de fils qu’échangent Mats et le maître chanteur. Même si certaines compagnies aériennes proposent en effet ce service, la qualité du signal m’a laissée rêveuse. Sebastian Fitzek construit ici une intrigue en poupée russe et même si je vois l’amusement que cette astuce va certainement déclencher, j’ai trouvé qu’il y avait un peu trop de poupées pour ma part.
La « patte Fitzek », toujours reconnaissable, n’a pas réussi à me rattraper, bien que Siège 7A reste facile à lire. Une écriture fluide, des chapitres courts qui alternent les personnages pour accentuer le suspense, une tension (supposée) monter petit à petit, un semi huis clos, l’accent mis sur les troubles psychologiques. Même si j’étais tout de même curieuse de découvrir le fin mot de l’histoire, je ne me suis jamais sentie impliquée ou touchée et c’est de l’extérieur que j’ai regardé l’évolution de l’histoire.
Le colis m’avait déjà un petit peu moins convaincue que les précédents, j’espère que ce n’est pas là une nouvelle tendance de cet auteur et que son prochain roman saura à nouveau m’emporter !
Roman publié aux éditions L’Archipel – Traduit de l’allemand par Céline Maurice
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