Secret McQuenn, Tome 1
Secret McQueen trouve que sa vie a des allures de mauvaise blague. Abandonnée à la naissance par une mère loup-garou, embauchée à l’adolescence par le conseil des vampires de New York pour tuer des hors-la-loi, Secret est à cheval entre ces deux univers sans réellement n’appartenir à aucun. À vingt-deux ans, elle s’est forgée une vie aussi normale que possible pour une tueuse à gages.
Quand un de ses vieux ennemis ressurgit de son passé avec la ferme intention de la tuer, elle n’a plus le choix : elle doit puiser dans les ressources de son double héritage pour sauver sa peau et celle des habitants de sa ville, le seul endroit où elle se sent chez elle. Et comme si ça ne suffisait pas, il lui faut aussi gérer Lucas Rain, le Roi des loups-garous de la Côte Est, qui semble penser qu’ils sont destinés l’un à l’autre. Dommage que Secret se sente aussi attirée par Desmond, le bras droit de Lucas…
Avis : Après Ivy Wilde et Guide pour nécromancien en herbe, je continue d’explorer les récentes séries d’urban fantasy. Et c’est un nouveau Blog tour organisé par Melliane qui m’a donné l’occasion de découvrir le 1er tome de Secret McQueen, Secret débarque.
Secret est un secret, d’où son nom très littéral. Sa double ascendance, loup-garou par sa mère et vampire par son père, fait d’elle un monstre parmi les monstres. C’est en recherchant son géniteur qu’elle a atterri à New York et fini par travailler pour le Conseil des Vampires. Elle traque les renégats, et les tue si besoin.
Alors vous l’avez compris, Secret McQueen revient sur les bases du genre, en mettant notamment à l’honneur 2 des créatures surnaturelles les plus classiques qui soient. Tout au long de ma lecture je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Anita Blake (et pour plus d’une raison !) tant les ponts entre les 2 séries sont aisés à faire. Ceci dit, s’il n’innove pas, Secret débarque reprend ses classiques de manière très efficace.
Nous avons là une héroïne badass et forte en gueule, qui nous entraîne dans une intrigue punchy et rythmée. Les pages se tournent rapidement et facilement. Le récit est partagé à parts égales entre l’intrigue vampirique – Secret doit mettre la main sur un vampire qui se trouve justement être un ennemi personnel – et la romance. Et c’est là que le bât blesse.
Sierra Dean nous ressort l’artifice du vieux lien métaphysique ; vous savez ce truc qui ne sert qu’à justifier les parties de jambes en l’air ? Eh oui ! Classique je vous disais. Cela faisait des années que je n’avais pas vu ça, et j’avoue que ça ne m’avait pas manqué. Et pour « corser » le truc, Secret partage un lien non pas avec 1, mais avec 2 loups-garous ! Et l’on devine aisément que d’autres protagonistes attendent gentiment de prendre la suite derrière… Vous voyez tous les liens avec Anita Blake maintenant ? Ceci dit je vous rassure, pour l’instant du moins, un seul d’entre eux occupe ses draps.
J’ai un sentiment un peu mitigé sur ce roman. Malgré le point que je viens de soulever, j’ai bien aimé car l’histoire est entraînante et cela se lit vraiment tout seul. Mais cela aurait pu être encore mieux. Déjà en proposant une romance basée sur autre chose qu’un lien artificiel bien sûr, mais pas seulement. Le faible nombre de pages ne laisse pas le temps de travailler plus en profondeur le récit, et c’est dommage. C’est particulièrement frappant concernant les personnages secondaires, dont les personnalités ne sont qu’esquissées à quelques traits. Pourtant plusieurs ont un fort potentiel : Holden et Sig parmi les vampires, et même les 2 loups, Desmond et Lucas, pourraient être plus intéressants si l’ambiguïté de leur relation était plus développée, mais s’ils l’étaient aussi en dehors de cette relation. Quant aux amis de Secret, Keats et Mercedes, ils font de la figuration.
Je lirai la suite en espérant que Sierra Dean donne un peu plus de corps à sa série et parce que malgré son côté classique, il y a vraiment le potentiel à quelque chose de très fun.
Roman publié aux éditions Alter Real – Traduit de l’américain par Ridwane Devautour