La Bibliothèque de Mount Char / Scott Hawkins

Couverture de La bibliothèque de Mount Char de Scott Hawkins

Carolyn était une jeune Américaine comme les autres. Mais ça, c’était avant. Avant la mort de ses parents. Avant qu’un mystérieux personnage, Père, ne la prenne sous son aile avec d’autres orphelins. Depuis, Carolyn n’a pas eu tant d’occasions de sortir. Elle et sa fratrie d’adoption ont été élevés suivant les coutumes anciennes de Père. Ils ont étudié les livres de sa Bibliothèque et appris quelques-uns des secrets de sa puissance.
Mais Père a disparu et il n’y a maintenant plus personne pour protéger la Bibliothèque des féroces combattants qui cherchent à s’en emparer. Carolyn se prépare pour la bataille qui s’annonce. Le destin de l’univers est en jeu, mais Carolyn a un plan. Le seul problème, c’est qu’en le menant à bien, elle a oublié de préserver ce qui faisait d’elle un être humain.

Avis : À la lecture de La Bibliothèque de Mount Char, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à la série The Librarians, pourtant, exit l’humour, bonjour la torture et les psychopathes ! Soyez prévenu, Scott Hawkins nous présente ici une histoire violente, cruelle et hallucinée, mais aussi mythique, pleine d’imagination et décalée.

Carolyn, ainsi qu’onze autres orphelins, a été élevée par Père, un être mystérieux et tutélaire aux méthodes d’éducation pour le moins… draconiennes. Chacun a dû apprendre et maîtriser un des douze catalogues de sa Bibliothèque. Pour Carolyn, les langues, pour David, le meurtre et la guerre, pour Michael, les animaux, Margaret, les morts, Jennifer, la médecine et la résurrection, etc. Mais aujourd’hui Père a disparu, et ses enfants tentent de découvrir ce qui a pu lui arriver. Toutefois, Carolyn ne semble pas jouer la même partie que les autres…

Prenant, intriguant, étonnant, La Bibliothèque de Mount Char est tout cela à la fois. On y suit des personnages tous plus barrés et bigarrés les uns que les autres : un tueur psychopathe en tutu, une mère nourricière, des lions, des morts-vivants… Seuls Steve et Erwin peuvent passer pour normaux. Le premier est entraîné bien malgré lui dans les différents complots qui se jouent, et le deuxième enquête sur les actions de tout ce petit monde. Un récit rythmé, grandiose et survolté.

Mais aussi parfois gore et malsain, transgressif. Plusieurs scènes sont dérangeantes, et irriteront les âmes sensibles. La violence n’est toutefois pas gratuite (et pas trop décrite) et alimente à la fois l’intrigue et le background des personnages. Ou pas. La découverte de l’ultime machination m’a fait froncer le nez.

Ne tentez pas de comprendre la « magie » utilisée par les personnages, car ce n’est pas pour nous, simples mortels. D’ailleurs, d’après Carolyn, ce n’est absolument pas de la magie, mais plutôt un genre de techniques avancées de manipulation de la physique et du temps. Ou quelque chose comme ça.

Malgré quelques longueurs dans les 100 dernières pages qui sont venues casser le rythme, La Bibliothèque de Mount Char m’a offert un très bon moment de lecture, assez fascinant et différent de ce que je lis habituellement en urban fantasy.

Roman publié aux éditions Folio (SF) – Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean-Daniel Brèque
Prix Elbakin 2018 du meilleur roman étranger

Lire aussi l’avis de La Geekosophe, Lutin
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