Le blues du chat / Sophie Chabanel

Le blues du chat / Sophie Chabanel

Couverture de Le blues du chat de Sophie Chabanel

Un chat dépressif, des crevettes roses, une cérémonie qui tourne au drame, des fours solaires et un curé bien trop séduisant : autant d’ingrédients pour une enquête-cocktail menée par l’étonnante commissaire Romano et son fidèle adjoint Tellier. Duo aussi improbable qu’efficace. Qui a tué l’ancien banquier véreux en pleine remise de Légion d’honneur ? Ce ne sont pas les suspects qui manquent, mais il s’agira quand même de mettre la main sur le bon.

Avis : Le blues du chat est un roman policier malin.

En effet, la commissaire Romano va devoir élucider ce qui n’aurait pu être qu’un banal choc anaphylactique. François-Xavier Tourtier, n’a que peu profité de sa légion d’honneur puisque moins d’une demi-heure plus tard il était mort et sa femme, Ariane, n’a pas réussi à le ranimer même avec deux piqûres d’adrénaline. Il faudra toute l’audace, l’intelligence et le professionnalisme de la commissaire pour trouver le bon coupable car il va s’en passer des choses. Les revirements de situation sont pointus. Et il y a beaucoup, vraiment beaucoup de meurtriers possibles :
– Ariane,
– l’ancien collègue du mort, banquier véreux qui vient de sortir de prison,
– le nouveau collègue du mort, constructeur de four solaire,
– le père Criaud, un beau gosse de prêtre,
– la voisine,
– le grand père d’Ariane,
– des victimes du droit de cuissage de FX Tourtier quand il était encore dans la banque,
Et même l’idée du suicide est envisagée.

Mais tout le plaisir de ce roman n’a pas tenu pour moi que dans l’enquête policière rondement menée. Il a également été dans la découverte de ces trois personnages qui forment une équipe drôlement attachante et très réaliste.

Romano tout d’abord, en commissaire 2.0, qui manie ses équipes avec brio, en essayant de respecter chacun. Femme mais aussi professionnelle, elle a des idées parfois farfelues comme d’installer des vélos d’appartement dans le commissariat parce que l’action entraine une meilleure réflexion et qu’elle sentait comme un laisser-aller dans l’équipe. Et elle n’a pas sa langue dans sa poche, ce qui donne des phrases aux petits oignons du genre « j’ai une crise de misanthropie » ou « Chaque nouvelle enquête était une excitante plongée dans l’inconnu, comme une rencontre amoureuse, en mieux ».
Ruru joue bien son rôle de chat, connu pour diminuer la tension. Ce chat en particulier, fait naître des réflexions et des situations comiques à la pelle. « Le chat éprouvait presque autant d’amitié pour le capitaine que pour le tapis de course ».
L’adjoint du commissaire, le capitaine Tellier est un utopiste, et c’est un bon père, divorcé. Il est également bon flic et contrebalance adroitement le caractère un peu rentre-dedans de sa cheffe.

Bref, c’est quand même leur anticonformisme, que ce soit celui de la commissaire ou de Tellier, qui rendent ce Blues du chat très prenant et vraiment cocasse.

Sophie Chabanel m’a conquise. Je lirai avec plaisir La griffe du chat, son premier roman avec les personnages de Romano, son chat Ruru et son adjoint Tellier. En attendant une suite à cette pépite policière inventive et cocasse.

Roman publié aux éditions du Seuil (Cadre noir)

 

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