L’homme craie / C.J. Tudor

L’homme craie / C.J. Tudor

Couverture de L'homme craie de C. J. Tudor

«Nous n’étions pas d’accord sur la manière dont ça avait commencé. Était-ce lorsqu’on s’était mis à dessiner les bonshommes à la craie, ou lorsqu’ils sont apparus tout seuls ? »
1986. Le jeune Eddie et ses amis élaborent un langage secret pour communiquer : de petits bonshommes tracés à la craie. Ce qui n’est qu’un jeu prend une tournure tragique lorsque l’un de ces dessins les conduit jusqu’au cadavre d’une jeune fille.
Trente ans après le drame, alors qu’Eddie le pense derrière lui, le passé refait surface… Le jeu n’est pas terminé.

Avis : Je n’ai pas lâché L’homme craie. Ingéniosité, flash-backs (trompeurs ?), petits détails laissés comme le petit Poucet (perdu dans cette forêt où il se passe des choses horribles), mais qui ouvrent à des spéculations sans fin.

Prenez le narrateur. Ed a 42 ans, mais on le croise aussi sous le nom d’Eddie Adams ou Eddie Munster pour ses copains à l’adolescence. Il a eu son lot d’horreur à cette époque (harcèlement, témoin d’un accident violent à la fête foraine, ami d’un prof albinos, Mr Halloran, qui est suspect dans un meurtre, fils d’une avorteuse que l’on veut contraindre d’arrêter…). Ses flash-backs, ses cauchemars et sa vie plan plan jusqu’alors, font le sel de ce livre haletant, noir, mais qui peut aussi être espiègle et qui pour sûr, est astucieux.

Eddie retrouve progressivement tous les copains de l’époque de l’accident de la fête foraine, puis du meurtre. Hoppo et Gavin (Gros Gav), qu’il a toujours gardé plus ou moins proche, Mickael puis Nicky font leur retour dans sa vie. Mais il n’y a pas que ses amis qui reviennent. Les morts lui apparaissent en rêves, les petits bonhommes de craies refont leur apparition et ce qui ne devait être qu’un moyen de communication entre ado devient un lien vers l’innommable.

L’homme craie est à lire absolument. Il est parfois rigolo de voir ce que pensent les ados et dans le même chapitre de voir des morts hanter les songes plus ou moins éveillés et alcoolisés d’Eddie. Les rebondissements sont haletants et éprouvants pour notre santé mentale. Les émotions et les relations humaines sont incroyablement bien dépeintes. Les renoncements des adultes, les peines des enfants et les tentatives de réparations de bêtises qui entrainent de plus gros ennuis…

C.J.Tudor est machiavélique, (c’en est frustrant de se rendre compte qu’elle m’a bien eu) mais j’en reprendrai bien une louche ! Vivement les Quais du polar que je m’achète La disparition d’Annie Thorne, son deuxième livre.

Roman publié aux éditions J’ai lu (Thriller) – Traduit de l’anglais par Thibaud Eliroff

 

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