Largo Callahan vit sur le fil, écartelé entre le monde des Apaches et celui des Blancs. Le métis ne connaît qu’une loi, la sienne. Ses passions : les armes, les femmes, et la vengeance, car il a juré d’expédier en enfer les assassins de son père. Avec sa bande de hors-la-loi, il écume l’Ouest, toujours prêt à un mauvais coup, du moment que ça rapporte. Jusqu’au jour où une comtesse italienne, aussi belle que mystérieuse, lui propose une mission dangereuse et bien payée. Largo, ayant cruellement besoin de dollars, accepte. Mais cette aventure va l’entraîner bien plus loin qu’il n’aurait pu l’imaginer. Sur un territoire où le danger n’a rien d’humain.
Avis : De Michel Robert, je n’ai lu que le premier tome de sa fameuse saga, L’agent des ombres, auquel je n’avais pas vraiment accroché. Mais j’adore les westerns, et j’ai eu envie de retenter l’expérience avec Six petites gouttes de sang. Et dès la préface, où l’auteur dédicace son roman à Clint Eastwood, que j’aime beaucoup également, j’étais prête à être conquise – et à revoir Le bon, la brute et le truand !
Largo Callahan est un métis. Renié par sa famille d’origine, les Apaches, à cause de la couleur de sa peau trop blanche, il s’est installé dans le monde des Blancs où il cache à tous ce qu’il est, même à ses proches, persuadés que ceux-ci le rejetteraient immédiatement. Partagé entre ses deux natures – qui le rendent limite schizophrène ! – il a acquis et maitrisé toutes les techniques de combats et de survie de ces 2 mondes. Car Largo poursuit un but : se venger des hommes qui ont massacré son père, et par-là même changé sa vie à jamais. En attendant, il monte des coups avec sa bande de hors-la-loi.
Si l’on attend l’intrigue annoncée en quatrième de couverture, le roman est long à se mettre en place. Largo ne rencontre la comtesse italienne qui y est mentionnée qu’au bout de 200 pages, et il en faut encore près de 80 pour qu’elle l’engage. En attendant, on le suit dans sa vie de tous les jours : braquages, négociations, dîner au saloon, retour dans sa famille Apache… La part fantastique est également longue à arriver – puisqu’elle est liée à la quête de la comtesse – et reste pour l’instant assez légère et très mystérieuse. On ne sait quels sont les pouvoirs en place et les enjeux. Largo est « simplement » chargé de récupérer des objets de famille.
Nous sommes dans un western, nous l’avons déjà établi. Six petites gouttes de sang reprend les codes inhérents au genre : l’Ouest sauvage, les Tuniques Bleues, la guerre larvée avec les indiens, les desperados… Quelques noms célèbres sont même cités çà et là. Mais j’ai trouvé qu’il y avait également, dans l’atmosphère, un peu d’Indiana Jones et des Mystérieuses cités d’or dans les aventures de Largo.
Une des choses qui m’avait donné du mal dans L’ange du chaos, c’est le style de Michel Robert, que j’avais trouvé lourd. Je dois dire que cela s’est bien mieux passé ici. L’écriture est plus fluide même si j’ai regretté sa passion pour la description minutieuse des tenues vestimentaires de ses personnages. Lorsqu’on en rencontre plusieurs d’un coup, on peut avoir droit à une page entière de descriptions !
Six petites gouttes de sang, avec ses allures de tome introductif se termine néanmoins en pleine action. Le tome 2, à paraître au mois d’octobre, promet d’être riche en rebondissements et en révélations. Je le lirai avec curiosité.
Roman publié aux éditions Fleuve (Noir)
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