La femme à la fenêtre / A. J. Finn

La femme à la fenêtre / A. J. Finn

Couverture de La femme à la fenêtre d'A. J. Connolly

Elle a tout vu, mais faut-il la croire ?
Séparée de son mari et de leur fille, Anna vit recluse dans sa maison de Harlem, abreuvée de merlot, de bêtabloquants et de vieux polars en noir et blanc. Quand elle ne joue pas aux échecs sur internet, elle espionne ses voisins. Surtout la famille Russell – un père, une mère et un adorable ado –, qui vient d’emménager en face. Un soir, Anna est témoin d’un crime. Mais comment convaincre la police quand on doute soi-même de sa raison ?

Avis : Je suis une grande fan d’Hitchcock, et Fenêtre sur cour est un excellent film, toujours aussi efficace malgré les années. Lorsque j’ai vu le pitch de La femme à la fenêtre, similaire dans certains de ses thèmes, je n’ai donc pas pu résister.

Ancienne pédopsychiatre, mère et épouse comblée, Anna Fox vit désormais seule dans sa grande et belle maison dont elle n’est pas sortie depuis 1 an. Elle soigne sa dépression à coup de merlot et de psychotropes et pour s’occuper, joue aux échecs sur internet, conseille d’autres agoraphobes sur un forum d’entre-aide, et surtout, vit par procuration la vie de ses voisins qu’elle espionne allègrement. Jusqu’au jour où, de sa fenêtre, elle voit sa voisine se faire poignarder. Mais lorsque la police arrive, Jane Russell est en parfaite santé. Sauf que ce n’est pas la femme qu’Anna connait sous le nom de Jane.

La femme à la fenêtre réunit 2 intrigues. D’un côté on s’interroge sur ce qui est arrivé à Anna pour qu’elle soit dans cet état, de l’autre il est bien sûr question de démêler le vrai du faux dans la vie de la famille Russell. Anna a-t-elle affabulé ? Et si non, qui est la femme qu’elle a rencontrée ? Qui est la fausse Jane ? Où est le corps ? Pour la première, A.J. Finn distille des indices que j’ai très facilement décryptés dès le début et je n’ai donc pas du tout été surprise par ce twist. La seconde en revanche était plus inattendue. Car même si j’avais deviné certains éléments, je ne m’attendais pas à ce final.

Le récit de ce thriller psychologique n’est pas très nerveux, pourtant il se lit vraiment tout seul et très vite, rythmé par des chapitres courts et une écriture fluide. L’état émotionnel et les ressorts psychiques de l’héroïne jouent une part importante dans la trame du roman. L’auteur aborde les thèmes de la dépression et de l’agoraphobie avec justesse et simplicité. De nombreuses références aux vieux films noirs américains dont l’héroïne est fan viennent en outre ponctuer le livre, ce qui ajoute un clin d’œil supplémentaire très agréable.

Observer les autres, c’est comme tourner un documentaire animalier : on ne se mêle pas de la vie des bêtes.

Roman publié aux éditions Presses de la cité – Traduit de l’américain par Isabelle Maillet

 

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