All over the world women are discovering they have the power. With a flick of the fingers they can inflict terrible pain – even death. Suddenly, every man on the planet finds they’ve lost control. The day of the girls has arrived – but where will it end?
Avis : J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans The power. Le sujet traité par Naomi Alderman est pourtant fascinant, mais le ton employé est aussi terriblement monotone. Quelque part, ce n’est sans doute pas étonnant puisque le texte présenté se veut le récit historique des changements survenus après que les femmes se soient mises à développer une nouvelle capacité biologique : du bout des doigts, elles peuvent envoyer des décharges électriques, à l’image des anguilles.
Ce don, ce pouvoir, ne sort pas de nulle part, mais est expliqué scientifiquement dans le roman. Sous forme de compte à rebours, Naomi Alderman nous décrit l’évolution de la situation, de l’apparition du pouvoir, à son développement, et ses conséquences sur la société. Nous suivons principalement 4 personnages : Margot, femme politique qui va se servir de sa vie personnelle pour gravir les échelons, Allie, jeune orpheline qui va devenir la figure de proue d’une nouvelle religion, Roxy, fille d’un parrain de la pègre londonienne, et Tunde, journaliste qui parcourt le monde pour rendre compte des évènements en cours, et apport le point de vue masculin.
À travers leurs regards, Naomi Alderman couvre les différents aspects qu’un tel bouleversement pourrait avoir. Pas seulement sur quelques individus, mais à tous les niveaux sociétaux : pouvoir religieux, politique, économique, médiatique, et bien sûr relationnel et physique. En filigrane de cette histoire où l’équilibre des forces se trouve renversé, ce sont les injustices faites aux femmes dans nos sociétés actuelles qui sont décrites. Les hommes, devenus le « sexe faible » se mettent soudain à réclamer les mêmes choses que celles auxquelles aspirent aujourd’hui les femmes du monde entier : égalité de traitement, arrêt des violences domestiques, droit à choisir sa vie et sa sexualité… Ce sont eux, désormais, qui ont peur de sortir seul le soir. Oh, ironie quand tu nous tiens… car oui, Naomi Alderman nous le dit, ne nous leurre pas : on reproduit toujours les mêmes schémas, femmes ou hommes, la nature humaine ne change pas.
Il m’a fallu parvenir à la moitié du roman pour commencer à vraiment apprécier ma lecture. J’ai commencé à m’attacher à certains personnages (Roxy et Tunde) et surtout l’histoire s’accélère, le renversement du pouvoir devient plus prégnant. Je pense que le sujet touchera vraisemblablement plus les femmes, mais The power devrait être lu par tous pour ses capacités de réflexion et de mise en perspective. Car là est sa vraie force : nous faire nous questionner sur nos sociétés, et à travers cette mise en abyme, nous interroger sur notre propre comportement. The power est un livre qui traite avec intelligence de la condition humaine.
Roman publié aux éditions Penguin.
The power est paru en France sous le titre Le pouvoir.
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