The Principle of Simultaneity is a scientific breakthrough which will revolutionize interstellar civilization by making possible instantaneous communication. It is the life work of Shevek, a brilliant physicist from the arid anarchist world of Anarres.
But Shevek’s work is being stifled by jealous colleagues, so he travels to Anarres’s sister-planet Urras, hoping to find more liberty and tolerance there. But he soon finds himself being used as a pawn in a deadly political game.
Avis : Il m’a fallu du temps pour rentrer dans The dispossessed et dans ce monde constitué d’une planète ultra capitaliste, Urras et de sa lune Anarres, où des genres d’anarchistes se sont exilés.
Les Anarchistes sont appelés des Odoniens d’après l’enseignement d’Odo, une femme qui vécut 200 ans plus tôt et permit à sa communauté de s’installer sur Anarres. Elle ne voyait pas de différence entre homme et femme et voulait que tous soient libres et que les tâches soient réparties équitablement*. Les Odoniens ne veulent pas vraiment le chaos. Ils souhaitent vivre sans centralisation, sans État au-dessus de leur peuple. Tout ceci est assez compliqué au debout et le lire en anglais ne m’a sans doute pas facilité la tâche.
Ursula Le Guin prend son temps, nous fait vivre en conscience l’instant présent, avec ses retours en arrière qui expliquent bougrement bien pourquoi Shevek, le héros, est Shevek. Mais elle sait ensuite accélérer et augmenter le suspense dès qu’on est emporté par l’idéalisme et la conviction des (vrais !) Odoniens. Car sur Anarres, faire passer le bien de la communauté avant l’individu a quelque peu été dévoyé. Cette lune se renferme sur elle-même, ce que cherche à empêcher le trio Bedap, Takver et Shevek en créant une espèce de syndicat. Shevek va donc servir de catalyseur à ce grand chamboulement qui touchera plusieurs mondes.
Comme vous l’avez compris, dans The dispossessed on n’est jamais loin de la politique. Mais on n’est jamais loin non plus de la philosophie, ni de ses émotions et encore moins de l’Histoire de la Terre. Nous rencontrons même un certain scientifique terrien nommé AINSTAIN…
La philo y est représentée avec des allusions au bonheur qui passerait par une certaine douleur. Et dans un beau dialogue, l’enfer des uns serait le paradis des autres et ce serait Urras dans les deux cas…
De même, je vous livre cette citation qui en dit long sur la pensée scientifique de Shevek :
Les émotions que sont l’envie, la tristesse et la joie, et surtout la culpabilité sont omniprésentes dans l’esprit de Shevek et sont rendues de façon exquise.
Notre histoire terrienne est très présente en fin de roman avec une ambassadrice indienne sur Urras qui explique comment les terriens ont usé et détruit les beautés de la planète bleue. Et parait totalement contemporaine alors que The dispossessed a été écrit en 1974.
La recherche de la simplicité (Lagom des suédois très à la mode en ce moment), l’écologie (trop d’exemple pour n’en citer qu’un), les divisions nord/sud ou pauvres/riches qui s’accentuent sont toujours d’actualité malheureusement et l’idée de ce livre, l’odonisme, m’a permis de voir que peut être un jour, nous serons sauvés… et Odoniens !
Roman paru aux éditions Gollancz
The dispossessed est paru en France sous le titre Les dépossédés.
* pour en savoir plus
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