Before the advent of space flight, Ray Bradbury had humankind cultivating planets. In The Martian Chronicles, humanity discovers an ancient civilization on the verge of ruin. This classic work presents tales of human interaction with one another and with the Martians.
Avis : Ce livre est composé de nouvelles parues dans des magazines entre 1945 et 1950, ainsi que de nouveaux textes écrits spécialement pour le recueil, dont l’action se déroule sur la planète Mars. Chaque nouvelle, à laquelle est associée une date (de 1999 à 2026), raconte une histoire qui s’intègre dans une histoire globale que l’on lit comme un roman. Chroniques martiennes conte l’histoire des des premiers colons terriens qui ont voyagé vers Mars mais comme je vais vous le dévoiler, pas seulement.
Et qu’est-ce que ça fait du bien de lire de la bonne vieille SF !!!! Les martiens ont les yeux jaunes, la peau brune et la voix musicale et bien sûr ils sont petits . Ils deviennent parfois ésotérique en étant vu comme des globes lumineux bleus ou des similis fantôme.
Les chroniques sont inégales, autant en taille qu’en qualité, et certaines ne m’ont pas plus du tout (notamment la troisième The summer night). Beaucoup sont tristes, teintées de cette « loneliness » des gens qui voient leur Terre de loin et regrettent de l’avoir quittée. D’autres abordent des thématiques (enfermement dans un asile martien, pétage de câble d’un astronaute…) qui versent un peu trop à mon goût dans la psychanalyse, même si elles ne manquent ni de charme ni d’inventivité.
J’ai par contre été ravie de la toute première chronique, très poétique, et j’ai été conquise par The million year pic nic, la dernière, qui est un bijou de simplicité mais qui contient tout ce qui fait, à mon sens, une bonne histoire (de SF ou pas d’ailleurs) : l’humour de la chute, les descriptions (de la vue de la Terre depuis Mars), le suspense grandissant car « ils vont voir les martiens ! » et les personnages qui ne sont pas qu’esquissés.
Il y a aussi The taxpayer qui est une blague sur le fait que, payant des impôts, un individu veut absolument partir lui aussi sur Mars. Et j’allais oublier, La deuxième chronique Ylla, qui nous place du point de vue des martiens. Et enfin, il y a l’avant dernière (August 2026, There will come soft rains) qui sort du lot, dans le sens où c’est une des rares qui se situe sur Terre. Elle raconte une maison qui a connu la guerre atomique (des silhouettes sont imprimées sur l’un de ces murs… comme aux rayons x…). Cette maison était remplie de gadgets (grille-pain méga sophistiqué, lecture de poèmes aux propriétaires, souris robot qui fait le ménage…) et va brûler faute de pompiers humains alors que tout aurait dû continuer de fonctionner pendant des années (des siècles ?). Il y a de la beauté et de l’horreur dans cette déchéance de l’électronique.
Ray Bradbury a un propos ironique et très en avance sur son temps je trouve. Il parle de pollution et de choses mal-construites par rapport aux constructions millénaires des martiens. Il fait référence à des destructions de planète (la nôtre évidemment) et de guerre atomique (on était au temps de la guerre froide et cela se ressent surtout dans ses dernières chroniques). Mais tout ceci peut résonner également dans la géo-politique actuelle. Les migrations, l’arme atomique de la Corée du nord, l’effort ou pas des colons pour comprendre la civilisation martienne, peut ramener aux exclusions dans nos sociétés dites modernes…
Je comptais lire ces chroniques de façon espacée mais d’une part j’ai été emportée par leur profondeur et leur diversité et d’autre part si on veut garder le plaisir de tisser du lien entre elles, et de garder les clins d’oeil et la véritable compréhension de l’ensemble de ce roman, il ne faut pas (trop ?) qu’il y est de temps entre la lecture de chacune d’elle.
Bref, je vous conseille de lire ses chroniques martiennes d’un trait…. et en même temps , pourquoi ne pas prendre son temps !
Roman publié aux éditions Simon & Schuster
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