Résumé : Je m’appelle Rain, j’ai quinze ans. Je vis dans un monde ravagé par la guerre, où plus aucune femme ne peut avoir d’enfant. Un monde à feu et à sang que je dois traverser, car j’ai juré de retrouver Floryan. Pour s’échapper de l’Intermonde, il a fait le choix de la réincarnation en plongeant dans le Nihil. Mais au lieu d’un seul garçon, j’en découvre deux, Anthony et Eliott. Lequel est Floryan ? Je l’ignore. Nous devons cependant faire vite, car l’horreur qui ronge la Terre porte un nom : les » Élohim « . Or désormais, nous le savons, ces êtres sans émotions sont parmi nous… et notre désespoir est leur nourriture.
Avis : A la fin de 49 jours, nos avions laissé Floryan alors qu’il se jetait dans les puits recouvrant l’Intermonde, espérant renaître sur Terre et pouvoir y retrouver Rain. Seconde vie, le titre de cette suite est donc parfaitement évocateur. Et c’est bien la Terre et Rain que nous retrouvons ici. C’est sur elle que se concentre désormais la plume de Fabrice Colin. Rapidement, nous découvrons pourtant que le plan de Floryan a fonctionné, il s’est réincarné dans la peau d’un adolescent de ce 2030 en guerre et sans espoir… Mais il n’est plus le même, ses souvenirs sont troubles et son passé l’a marqué durablement.
Alors qu’il était le héros du premier tome, le point de vue de Floryan n’est ici que très peu développé. C’est au moyen d’une astuce narrative que l’auteur le fait parler : grâce à son journal, ses mémoires où se mêlent nouvelle et ancienne vie. Or, celles-ci sont écrites à la 3e personne ce qui m’a beaucoup dérangée. Qui parle de lui-même ainsi, à part les monarques, les fous et les mégalomanes ?
Rain, accompagnée de la réincarnation de Floryan et d’un ami, va tenter de trouver l’origine de l’épidémie qui frappe l’humanité, tout en tentant d’échapper aux envoyés des Elohims, les mystérieux hommes cendres. Pourtant, le rythme est assez lent. Malgré les quelques scènes d’actions que l’auteur incorpore à son récit, les personnages se concentrent surtout sur leur quête de la vérité. Trouver comment est né le virus leur permettra-t-il d’y apporter un remède ? Cela donne une impression de langueur.
Si Seconde vie permet d’apporter certaines réponses, je n’y ai pas retrouvé toutefois l’originalité qui m’avait plu dans 49 jours. Nous sommes ici dans un univers plus classique, où apparaît même le traditionnel triangle amoureux.
Roman publié aux éditions Michel Lafon