Les enfants d’Erebus, tome 1 / Jean-Luc Marcastel

Les enfants d’Erebus, tome 1 / Jean-Luc Marcastel

Les enfants d’Erebus, Tome 1

Quatrième de couverture : Paris, 1935.
Lorsqu’un inconnu débarque chez l’explorateur Armand de Carsac, dans l’intention de voir un étrange obélisque, Jade, âgée de 16 ans, comprend que son père ne lui a pas tout dit de l’expédition Antarctique qui se solda par un échec cuisant quelques années auparavant.
Quels secrets cache la mystérieuse relique ? Quelle est la motivation de ces redoutables poursuivants, prêts à tout pour se l’approprier ? Et surtout, surtout, qui sont les enfants d’Erebus ? 

Avis : Ne faites pas comme moi, en commençant ce livre, l’erreur de croire qu’il s’agit ici d’une fiction adulte. Nous nous trouvons dans un roman jeunesse et cela se ressent. Si vous êtes comme moi, et aimez plutôt les histoires sombres et complexes, vous risquez de passer à côté. C’est un bon livre young adult, mais il s’adresse particulièrement à ce public.

Jade, 16 ans, vit heureuse avec son père, Armand de Carsac, un explorateur reconnu, dans leur château rempli des antiquités qu’il a ramené de ses voyages. Jusqu’au jour où de mystérieux hommes viennent s’emparer par la force de l’artefact et du carnet que son oncle, explorateur lui aussi, leur a envoyé juste avant de mourir dans des circonstances troubles. Sa vie bascule alors dans l’horreur et la folie.

Jade est un personnage sympathique, plein de vie et d’espièglerie. Cependant, j’ai eu du mal avec la manière dont Jean-Luc Marcastel la présente, mais qui est typique des romans jeunesses. Elle est parfaite : pas seulement belle, mais magnifique (et l’auteur insiste beaucoup sur ce point), intelligente et exceptionnellement douée. Elle excelle en tout, que ce soit dans le combat (corps à corps ou à l’épée), les langues étrangères ou même le pilotage d’une moto. Il souligne également à quel point elle est désirable. Les hommes, en la voyant, n’ont plus qu’à se rouler par terre semble-t-il. J’ai trouvé cela déplacé au vue de son âge.

Après un début un peu lent, où les éléments de l’histoire se mettent en place, nous assistons à une suite de courses poursuites et d’actions spectaculaires. Le contexte (les années 30 et la montée du nazisme) est intéressant et bien amené. L’intrigue, où il est question de pouvoirs occultes et de divinités oubliées, ne pourra que plaire à tout fan d’Indiana Jones. Il est d’autant plus dommage que certaines ficelles soient si grosses et que cela manque d’éléments de surprises (on devine tout de suite ce qu’est réellement Jade par exemple). 

Le tout est enveloppé d’une écriture agréable et soignée et l’épilogue est très réussi. Pour le coup, il est vraiment surprenant et engage à des développements intéressants. 

« Le monde dans lequel elle vivait n’était qu’un mensonge rassurant, un mensonge inventé par les hommes pour rendre supportable la réalité… mais le mensonge, comme le bandeau qu’on pose sur les yeux du condamné, ne le protège pas de la rafale qui va l’abattre… »

Roman publié aux éditions J’ai lu
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