Les enquêtes extraordinaires de Newberry & Hobbes, Tome 1
Quatrième de couverture : Nous sommes en 1901, sous l’ère de la reine Victoria. Londres est une métropole enfumées, le ciel est sillonné de dirigeables, et le sol tremble sous le passage des tramways mécaniques et des trains à vapeur. Des automates sont programmés pour accomplir les tâches journalières et la science fait chaque jour de nouvelles découvertes fantastiques.
Mais derrière ce progrès se cache une face plus sombre : car c’est un monde où la lycanthropie est une maladie incurable, une étrange peste ravage les rues de Whitechapel et des forces mystérieuses menacent la sécurité de l’Empire britannique.
Sir Newberry, agent de la Couronne, et sa brillante assistante Miss Hobbes, sont convoqués par la reine pour enquêter sur le crash d’un dirigeable et la disparition de l’automate chargé de le piloter. Mais les menaes sont nombreuses, et alors qu’un gaz étrange relève les morts dans les bas-fonds de la capitale de l’empire, un policier fantôme sème la terreur dans le quartier de Whitechapel…
Avis : L’univers mit ici en place est conforme à ce que l’on s’attend avoir dans un roman de steampunk. Le smog recouvre la ville, les dirigeables et autres trains à vapeur parcourent routes et cieux, et les automates sont des figures incontournables de la communauté.
Le roman démarre par une scène efficace, flirtant même avec les codes de l’horreur. Malheureusement, celle-ci ne sert qu’à la mise en place du décor. J’ai attendu pendant longtemps qu’on revienne dessus et qu’on y trouve peut-être une des clés de l’intrigue, mais cela n’a pas été le cas.
Le duo d’enquêteur formé par Sir Maurice Newberry, pair du royaume, érudit et agent de la Couronne et Miss Hobbes, sa jeune et belle assistante fonctionne bien. Il s’agit-là d’un vrai partenariat. Il est cependant regrettable qu’à aucun moment ne soit évoqué la manière dont celui-ci a commencé. Ceci est révélateur du manque de corps de leurs personnages. S’ils ont du potentiel, ils ne sont pour l’instant pas assez exploités. Newberry est sujet à de coupables addictions, tandis que Miss Hobbes se débat avec des problèmes familiaux. Deux points qui ne sont qu’effleurés et qui ne semblent être là que pour pallier le manque de profondeur et de passé des deux protagonistes. Dans leur enquête, ils sont accompagnés de Sir Charles Bainbridge, inspecteur-chef à Scotland Yard. Ce personnage, peu intéressant et vif d’esprit, m’a semblé complètement inutile et même, n’être présent que pour donner la réplique aux deux héros.
L’intrigue, elle, est multiple. Plusieurs mystères vont se poser à nos enquêteurs et c’est dans une succession d’actions spectaculaires qu’ils vont les résoudre. Pourtant, l’ensemble manque de peps et m’a paru trop facile et linéaire. J’avoue même m’être un peu ennuyée sur la fin. L’écriture un peu monotone et l’abus de certains termes, comme « je gage », n’y sont peut-être pas étranger.
Il y a des idées intéressantes et un potentiel de divertissement, mais cela reste encore mal exploité. Seule la surprise que révèle l’épilogue pourrait éventuellement me faire lire la suite.
Roman publié aux éditions Panini Books (Eclipse) – Traduit par Pierre-Paul Durastanti et révisée par Zibeline & Co