Bitterblue avait dix ans quand son père, le roi Leck, a été assassiné, et qu’elle est devenue reine de Monsea. Huit ans plus tard, elle tente toujours de diriger le royaume. Mais le passé et l’influence de Leck, un tyran pervers qui possédait le pouvoir de contrôler les esprits, empoisonne les rues de la cité. Jusqu’au jour où Bitterblue rencontre deux voleurs : l’un détient la clé sur la vérité du règne de Leck ; l’autre, doté d’un pouvoir exceptionnel, détient celle de son cœur.
Avis : Bitterblue, dernier tome de la trilogie sur les sept royaumes et les gracelings, ces êtres aux dons si particuliers, boucle l’histoire commencée avec Katsa et Po, les héros du premier tome.
Le roi Leck est mort, mais le royaume ne s’en est toujours pas remis. Huit ans après, mensonges et manipulations ont toujours cours à Monséa. Pour comprendre son royaume, Bitterblue essaie de découvrir ce que son père a fait, et ce qu’il a cherché à réaliser. Pour quelqu’un qui a lu Rouge, c’est très facile à deviner, mais cela ne rend heureusement pas sa quête ennuyeuse pour autant. Elle va de découvertes en surprises, souvent macabres et désagréables. Petit à petit, certains souvenirs de son enfance lui reviennent et l’aident à relier les points entre eux.
Les gens censés la conseiller et la guider sont complètement traumatisés par les horreurs que son père leur a fait subir et ne sont donc en réalité que de piètre utilité. Cela explique pourquoi Bitterblue doit reconstruire un royaume qui, malgré sa richesse et le temps passé, souffre toujours des persécutions que le roi lui a infligé. Infrastructures en ruine, illettrisme, culte du secret, elle devra se battre sur tous les fronts.
En relisant mes chroniques des tomes précédents, je me rends compte que Kristin Cashore fait vivre à chaque fois une sorte de quête initiatique à ses héroïnes. Dans les deux premiers, il s’agissait pour Katsa et Rouge, d’apprendre à se connaître et de s’accepter elles-mêmes. Pour Bitterblue, il s’agit de devenir la grande reine juste et forte qu’elle aspire à être.
L’auteure nous présente ici une galerie de personnages attachants. Elle les fait réfléchir sur le sens des responsabilités et sur le devoir de mémoire. Elle donne ainsi de la profondeur au roman. Mais ce dernier aurait pu être meilleur encore sans les quelques points négatifs qui ont ternis un peu la bonne impression d’ensemble. En effet, certains arcs sont un peu trop facilement devinables et nous avons droit à deux ou trois scènes téléphonées. Il y a également un peu trop de bons sentiments vers la fin du tome, qui déparent du reste du roman où des choses dures sont abordées. Toutefois cela n’en reste pas moins un opus sympathique et agréable à lire.
Roman publié aux éditions Le livre de poche (Orbit) – Traduit par Alexandra Maillard
LC avec : Luna
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