Waylander / David Gemmell

Waylander / David Gemmell

couverture de waylander de david gemmell

Waylander, Tome 1

Quatrième de couverture : Le Roi de Drenaï a été assassiné. Une armée d’envahisseurs déferle sur le pays, avec pour mot d’ordre de tuer hommes, femmes et enfants. Mais tout espoir n’est pas perdu. Il repose sur les épaules de celui que la nation surnomme Waylander. Seul, il va s’aventurer en territoire nadir pour retrouver la célèbre Armure de Bronze, symbole de liberté. Mais peut-on faire confiance à ce Waylander ? Après tout, c’est lui qui a assassiné le roi.

Avis : Mon premier Gemmell ! Depuis le temps que j’entends vanter les mérites de cet auteur, il était temps que je m’y mette ! Waylander est le premier tome d’une trilogie, mais il s’insère également plus largement dans la série de l’auteur sur le monde des Drenaï, sachant que chaque volume peut apparemment se lire indépendamment des autres. Si j’ai trouvé ce premier tome sympathique, très rythmé et avec une bonne histoire qui tient la route, je dois reconnaître que je n’y ai rien vu non plus d’exceptionnel.

Waylander est un récit épique, sanglant et torturé. Le pays Drenaï est assiégé par une nation impitoyable, les Vagrians, qui ne laissent que charnier derrière eux. Seul un petit bastion résiste encore à l’envahisseur, mais submergé de toute part, il ne résistera plus bien longtemps sans un coup de pouce du destin. Ce coup de pouce prend alors l’apparence d’un héros improbable : Waylander l’Assassin, le voleur d’âmes. Celui-là même qui a tué le roi Niallad et ainsi porté un coup fatal à la cause Drenaï.

Waylander est un personnage tout de suite sympathique, malgré son métier peu recommandable et ses airs de brute. C’est un solitaire qui a renié son passé suite à un drame et s’est transformé en un chasseur féroce et intrépide. Sa route va se retrouver bouleversée le jour où il va, sur un coup de tête, sauver la vie d’un prêtre de la Source. Un peu de la pureté de Dardalion va alors entrer en Waylander et un peu de la noirceur de celui-ci va infecter le prêtre. À partir de ce moment-là, tous deux auront un rôle déterminant à jouer dans la guerre en cours. Ils croiseront sur leur chemin toute une galerie de personnages, dont nombre d’entre eux feront partie de l’armée. Ils auront chacun leur propre moteur pour les faire avancer, que ce soit l’ambition, la peur, le courage ou la foi. David Gemmell nous présente là des personnages travaillés, ni tout noir ni tout blanc, même s’ils restent un peu basiques. Leur principal intérêt étant dans cette dualité. Certaines relations sont un peu trop hâtivement montées pour être réellement crédible, comme l’histoire d’amour, mais ce n’est pas trop dérangeant.

C’est une véritable épopée qui nous est contée. Une forteresse assiégée d’un côté, et de l’autre, un homme seul qui doit retrouver un artefact perdu en plein territoire hostile. Si l’histoire ne se démarque pas réellement des autres récits de fantasy (quête + rédemption du héros), le sujet est néanmoins traité de manière, certes simple, mais efficace. Sans temps mort, on n’a pas le temps de s’ennuyer. En outre, l’auteur entoure son récit d’un voile d’humour très agréable.

Alors ce roman ne me laissera sans doute pas un souvenir impérissable, mais j’ai passé un agréable moment à le lire. Et je me laisserai même certainement tenter par la suite.

« Il fut un temps où j’étais un agneau qui jouait dans une prairie. Et puis les loups sont venus. Aujourd’hui, je suis un aigle, et je vole dans un univers différent.
– Et aujourd’hui vous tuez les agneaux, murmura Dardalion.
Waylander gloussa et se retourna.
– Non, prêtre. On ne paie pas pour des agneaux. » 

Roman traduit par Alain Névant – Édité par Milady 

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