Sans âme / Gail Carriger

Sans âme / Gail Carriger

couverture du roman Sans âme de Gail Carriger

Le protectorat de l’ombrelle, Tome 1

Miss Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui ne lui avait même pas été présenté ! Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau, compliqué, écossais et loup-garou – est envoyé par la reine Victoria pour démêler l’affaire. Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Mais que se trame-t-il réellement dans la bonne société londonienne ?

Avis : Sans âme est un premier tome qui constitue une lecture sympathique et amusante. Le style de Gail carriger est peut-être un t peu déroutant dans les 3ers paragraphes, mais après, il vous envoute et vous plonge parfaitement dans le vieux Londres du 19e siècle, au côté de l’héroïne. Le ton est léger et humoristique et donne une touche piquante et pétillante à cette histoire pleine de peps.

Les personnages principaux renforcent cette ambiance et donnent encore plus de caractère au récit. Surtout par la relation conflictuelle qu’entretiennent Alexia et Lord Maccon. Leurs rapports et leurs dialogues sont un vrai délice à lire. Ils sont espiègles et provocateurs et ne sont pas sans rappeler les personnages de Curran et Kate Daniels dans la série d’Ilona Andrews. J’aime beaucoup Alexia pour son côté peu sûre d’elle. Les remarques de sa famille et son statut de « vieille fille » ont renforcé ce sentiment. Elle est très critique sur son physique. Elle se croit peu attirante. En contre partie, elle a développé un esprit acéré et vif. Malheureusement son tempérament, sa répartie et son intelligence ne joue pas en sa faveur, car à l’époque, il valait mieux être belle et avoir peu d’esprit, ou tout au moins ne pas en faire l’étalage. Toutefois, c’est le caractère bien prononcé de l’héroïne qui rend cette œuvre enlevée et joyeuse, malgré les scènes violentes et âpres présentes à la fin du roman.

L’histoire tient parfaitement la route, même si la fin est peut-être un peu « too much ». Toutefois, on ne pouvait que lui souhaiter cela à notre héroïne : un peu de bonheur dans ce monde de brutes et de trouver un but et une place dans le monde. Le gros point fort de ce roman, c’est l’aventure amoureuse d’Alexia, qui porte à lui le seul roman. D’ailleurs, on pourrait reprocher que le scénario se consacre un peu trop à cette idylle aux dépens de l’enquête policière. Elle semble former une trame secondaire qui aurait pu, peut-être, être davantage exploitée. Toutefois, cette remarque ne se fait qu’à postériori de ma lecture. Pendant celle-ci, je n’en ai en aucun cas été dérangée, car Alexia et Lord Maccon forment un duo bien campé, drôle et qui apporte des touches mordantes au roman. C’est donc avec un très grand plaisir que je vais lire la suite, car cette œuvre est comparable à un bonbon acidulé : piquant et déroutant au début, explosif ensuite et lorsqu’il est terminé, on ne peut s’empêcher d’en redemander.

Sans âme est un roman traduit par Sylvie Denis – Édité par Orbit 

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