On a tous chez soi une vieille boîte à chaussures remplie de nos lettres des années lycée. Imaginez que vous ouvriez cette boîte. Imaginez que vous n’ayez aucun souvenir des amis qui vous ont écrit, ni de votre premier amour. Un trou noir. Imaginez qu’une des lettres qui vous était adressée se finisse par ces mots : « Florence dit que tu es un monstre, qu’elle t’a vue faire, elle jure qu’elle a entendu les cris. Je ne veux pas la croire. »
Partiriez-vous, comme Alice, près de trente ans plus tard, à la recherche de votre mémoire blessée ? Même au prix de tout ce que vous avez de plus cher ?
Avis : Encore une très belle découverte ! Je suis en feu ! Vanessa Caffin écrit avec Les heures de la nuit ne rattrapent jamais celles du jour, un thriller assez incroyable !
Alice part à la recherche de son jeune temps après avoir trouvé une lettre écrite par des personnes dont elle n’a que peu de souvenirs. Alors qu’ils ont l’air d’avoir été l’alpha et l’oméga de son adolescence. Et ce que l’on va découvrir avec elle, fait plus que froid dans le dos…
On va de flash-backs en doutes bien présents. On est plus que dérouté par les indices pourtant bien réels, puis les souvenirs pourtant bien imaginés. Et le jeu de mémoire manquante/reconstituée/cachée d’Alice puis de son père augmente drastiquement le suspense.
C’est avec une écriture consommée que Vanessa Caffin a élaboré pour nous ce thriller angoissant et machiavélique. Car je défie quiconque de ne pas être estomaqué par la fin et par les implications qu’une simple petite fleur séchée peut avoir…
Les heures de la nuit ne rattrapent jamais celles du jour est un roman publié aux éditions de La Martinière