Claire avait tout planifié pour fuir Rory, homme politique charismatique doublé d’un mari tyrannique.
Mais, à la dernière minute, la mécanique s’enraye. Son chemin croise alors celui d’Eva à l’aéroport JFK. Elle aussi a de bonnes raisons de vouloir changer de vie.
Et si chacune prenait la place de l’autre ? Les deux jeunes femmes décident d’échanger leurs billets d’avion.
Claire s’envole donc pour Oakland au lieu de Porto Rico, où elle apprend, horrifiée, que le vol qu’elle aurait dû prendre s’est abîmé en mer.
Claire est désormais Eva aux yeux de tous. Mais la nouvelle vie dont elle rêvait pourrait se révéler pire que celle qu’elle a laissée derrière elle.
Eva avait des secrets ; Claire en a hérité. Des menaces pèsent à présent sur elle…
Avis : Claire, la femme du futur sénateur Rory Cook et Eva, une jeune femme croisée à l’aéroport, font face à une situation dangereuse à laquelle elles souhaitent échapper. Pour cela, elles décident d’échanger leurs identités. Mais si ce danger restait présent malgré leur subterfuge ?
Commençons par le commencement : Le dernier vol est un très bel objet ! Le dessin de la couverture est sobre, classe et vibrant avec ses lignes rouges. Il aborde deux sujets assez lourds mais aussi très « à la mode » : la drogue et les violences faites aux femmes. Et l’autrice le fait de manière assez saine, sans pathos. Pas de cartel hyper violent, mais une relation dealer/fabricant/client assez routinière. Pas de sadisme dans la relation entre Claire et Rory, mais une spirale connue des psychologues.
Julie Clark a une écriture prenante et assez directe. Ses descriptions sont concises et vont droit au but pour nous mettre dans l’ambiance. Ses personnages sont des femmes qui essaient de (sur)vivre dans un monde où certains hommes abusent de leur pouvoir ou en tout cas, des faiblesses, parfois uniquement passagères, de nos deux héroïnes. Dans le cas de Claire, parce qu’elle a perdu sa famille. Dans celui d’Eva, pour une erreur de jeunesse. Dont je ne vous parle pas, vu que cela fait partie des rebondissements accrocheurs de ce thriller.
Les révélations parsèment le roman avec le chapitrage qui repart en arrière. Et c’est un suspense haletant qui se développe au fil des pages. Même si pour moi le suspense commence vraiment à la page 35 avec le coup de théâtre du changement de destination alors que Claire avait tout calculé…
Et me voilà, je suis libérée de lui mais pas libre pour autant.
Le prologue et les premiers chapitres posent le personnage de Claire et le contexte. Mais laisse le doute sur celui d’Eva. Ce n’est que par les flash-back que l’on apprend à mieux la connaître et que l’on comprend les enjeux de son départ… c’est malin !
Le dernier vol est hyper bien construit, l’épilogue m’a émue et c’est avec plaisir que je lirais d’autres livres de l’autrice… Dès qu’elle en aura à faire lire 🙂
Roman publié aux éditions l’Archipel (Suspense) -Traduit de l’américain par Penny Lewis.