Les Poudremages, Tome 1
Il n’est pas facile de renverser un roi. Pourtant, le coup d’État fomenté par le maréchal Tamas a envoyé les nobles à la guillotine et sauvé le peuple d’Adro de la famine. Mais ce n’est qu’un début et il le sait. La guerre couve entre les Neuf Nations, et les Kez, privés de juteux accords commerciaux, sont sur le point d’envahir Adro. Tamas doit compter sur les derniers poudremages de sa cabale, ainsi que sur Taniel, un tireur d’élite qui est également son fils, et Adamat, un ancien inspecteur de police désormais détective.
Avis : Cela faisait très longtemps que j’avais repéré La promesse du sang (en vo puis lors de la courte vie des éditions Eclipse), alors lorsque j’ai vu que les éditions Leha rééditaient la trilogie, je n’ai pas hésité. Et bien m’en a pris ! Voici un premier tome maîtrisé qui introduit une fantasy plutôt originale, et une intrigue pleine de promesses pour la suite.
À Adro, le Maréchal Tamas, avec l’aide de ses Poudremages, a pris les choses en mains pour mettre fin à des siècles d’une monarchie qui étouffe le peuple. Un coup d’État rondement mené qui aurait dû ouvrir une ère de prospérité pour les Adrans. Seulement voilà, même les meilleurs plans ont une faille. Et celui-ci va en révéler plusieurs qui vont peu à peu venir lécher les flancs du nouvel ordre qu’essaie d’instaurer Tamas. À la place de la paix tant espérée il trouvera la trahison, la guerre, et une prophétie millénaire qui promet, non pas un jeune sauveur, mais le retour d’un Dieu, Kresimir. Vous voyez le croquemitaine qui se cache sous le lit et qui viendra punir les enfants pas sages ? C’est lui !
Brian McClellan offre avec La promesse du sang un récit à la fois ramassé et riche. L’intrigue est divisée dans de multiples faisceaux qui permettent de découvrir la géopolitique mis en place et les différentes magies. Ce point est vraiment très intéressant puisque nous avons d’un côté les Poudremages, des femmes et des hommes qui ont une telle affinité avec la poudre, qu’ils sont capables de la contrôler, les Privilégiés, des mages aux pouvoirs plus classiques, mais dont certains sont dotés de capacités particulièrement étonnantes, et ceux qui ont le Don, un talent particulier comme pouvoir se passer de sommeil ou détecter le mensonge.
Le tout, porté par des personnages forts et bien construits, même si je ne les ai pas forcément tous appréciés 😉 Tamas, particulièrement, ne m’a pas été très sympathique. C’est un stratège qui a à cœur les intérêts d’Adro, mais je l’ai trouvé trop froid, trop calculateur. En revanche j’ai adoré Taniel, son fils, un tireur d’élite à qui il confie les pires missions, Olem, un soldat à la langue bien pendue, et Ka-poel qui, pour une muette, a une sacrée présence ! Malgré tout, nous sommes là dans un univers majoritairement composé d’hommes et je déplore le cruel manque de personnages féminins. Elles sont peu nombreuses et sont souvent relégués à des places secondaires voire tertiaires.
La promesse du sang tient donc ses engagements (oui, il va y avoir du sang !), se révèle prenant et ouvre la voie pour une suite fort agitée ! Rendez-vous pris pour La campagne écarlate, qui doit paraître cet automne !
Roman publié aux éditions Leha – Traduit par Thomas Bauduret
L’avis de l’ours