Depuis des siècles, l’Iradène est protégé par son dieu tutélaire, le Freux. Mais alors qu’un usurpateur s’est emparé du trône, que des envahisseurs soutenus par un dieu hostile se massent aux frontières, le Freux reste désespérément muet. C’est en ces temps troublés qu’Éolo, l’aide de camp de l’héritier légitime du trône, découvre un sombre secret dans les fondations même de la tour du Freux… Un secret qui pourrait bien rayer l’Iradène des cartes pour toujours.
Avis : Je connaissais Ann Leckie de réputation, pour sa série des Chroniques du Radch, mais c’est avant tout pour ce roman de fantasy que j’ai eu envie de la lire. Mais je dois dire que maintenant que j’ai terminé La tour du Freux, j’irai bien roder du côté de la SF aussi !
J’ai beaucoup aimé la manière dont l’histoire nous est racontée. Comme une histoire justement. Le style, le ton employé m’a d’ailleurs un peu fait penser à celui que l’on peut rencontrer par moment dans Les livres de la Terre fracturée de N.K. Jemisin. Dans La tour du Freux, c’est un être tutélaire qui nous la conte cette histoire, son histoire, mais aussi celle de l’Iradène et de ses Dieux, de ses guerres de pouvoir. Un peu celle d’Éolo aussi, un jeune homme qui va se retrouver bien malgré lui, par fidélité, mêlé à un complot dont il ne soupçonne pas la profondeur des ramifications.
Et c’était assez passionnant à découvrir. Un peu frustrant aussi. Car le roman se divise en 2 parties. Dans l’une nous suivons, hum, le caillou sur la colline – je vous assure qu’en vrai ce n’est pas aussi étrange que cela paraît ^^ – qui nous retrace la genèse de l’univers tel qu’il le connaît et l’appréhende. Et c’était vraiment très intéressant, j’ai trouvé la mythologie mise en place vraiment originale et amusante. Mais le rythme est ici un peu lent. Alors que de l’autre côté nous avons Éolo qui se débat pour comprendre ce qu’il se passe, et accessoirement, ne pas se faire tuer dans la manœuvre. Résultat, je me sentais toujours un peu frustrée de devoir quitter Éolo, surtout que moi aussi j’avais envie de résoudre les mystères entourant la disparition du Bail du Freux, et savoir ce qu’il s’y cachait réellement.
Mais comme souvent dans ces cas-là, les 2 fils narratifs finissent par se rejoindre, et c’est d’une traite que j’ai lu les 200 dernières pages. J’ai adoré 🙂
Roman publié aux éditions J’ai lu (Nouveaux Millénaires) – Traduit de l’anglais par Patrick Marcel