Blackwing, Tome 1
Sous son ciel brisé et hurlant, la Désolation est une vaste étendue de terre ravagée, née quand la Machine, l’arme la plus puissante du monde, fut utilisée contre les immortels Rois profonds. Au cœur de ce désert grouillant de magie corrompue, les Rois et leurs armées attendent leur heure… Pour Ryhalt Galharrow, la Désolation n’a pas de secrets. Chasseur de primes aguerri, il est chargé de retrouver une femme aux pouvoirs mystérieux, qui semble avoir mis au jour un inquiétant secret. Autrefois intimes, ils se redécouvrent au milieu d’une conspiration terrifiante, qui pourrait mettre un terme à la trêve fragile de la Machine…
Avis : Que je suis déçue ! La marque du corbeau a très bonne réputation et j’avais hâte de le découvrir. Malheureusement, ce roman de fantasy aux airs de post-apocalypse n’a finalement pas su me convaincre.
Nous suivons Ryhalt Galharrow, capitaine des Ailes Noires. À la solde de Corbac, un des derniers Sans-Nom, il n’a que 2 missions : combattre les bêtes sans relâche et répondre lorsque son maître siffle. Ce qu’il n’a pas fait depuis 5 ans et ce qui convient très bien à Galharrow. Entre 2 expéditions dans la Désolation, un désert maudit où seuls « les désespérés, les imbéciles et les corrompus » osent s’aventurer, il peut ainsi s’adonner à son passe-temps préféré et boire jusqu’à l’oubli, ou jusqu’à parvenir à trouver le sommeil. Mais ça ne pouvait pas durer. « Sauve-la » qu’on lui dit. Le début des emmerdes.
Le gros point fort de La marque du corbeau, c’est son univers. L’humanité est sur le point d’être anéantie par les Rois des profondeurs. Elle résiste mal plutôt que bien. Son seul espoir réside dans quelques puissants sorciers millénaires qui ont autre chose à faire qu’expliquer leurs plans. Quand ils daignent se montrer. L’atmosphère sent la peur et le désespoir. Les décors sont travaillés et ont un petit côté western
Malheureusement, les personnages n’ont pas su eux, m’emporter dans leurs aventures. Le héros avait tout pour plaire pourtant : alcoolique, je-m’en-foutiste et cynique, limite clochard, mais il m’a laissée plutôt indifférente. Il a même plutôt eu tendance à me souler à sans arrêt geindre après son amour perdu. Ezabeth Tanza est fade. J’ai bien aimé Nenn et Tnota, mais ils restent assez secondaires dans l’histoire.
Passé la découverte du monde, l’intrigue m’a ennuyée. Ça manque de dynamisme et de volonté de la part des personnages. Ils ne font que se laisser porter par les évènements, plutôt que réellement chercher à comprendre ce qu’il se passe. Le récit est assez répétitif et les rebondissements prévisibles. J’ai bien aimé la révélation finale toutefois.
Malgré l’univers et les pointes d’humour appréciables, La marque du corbeau a manqué d’émotions pour m’emporter, et ne m’a pas donné envie de lire le 2e tome, Le cri du corbeau.
Roman publié aux éditions Bragelonne – Traduit de l’anglais par Benjamin Kuntzer