Alice Rivière est une psychologue peu conventionnelle. L’incongruité, c’est son truc. Elle ne fait rien comme personne et c’est même la raison pour laquelle on vient la voir. D’ailleurs, si elle pouvait parler de ce qu’on lui confie lors de ces séances, elle aurait des centaines d’histoires à raconter. Mais la discrétion est une règle d’or. Une règle fortement ébranlée par la réapparition du commandant Xavier Capelle, qui vient lui soutirer des informations sur un de ses patients. Encore faudrait-il qu’elle accepte de l’aider et qu’elle lui pardonne l’humiliation subie seize ans plus tôt. Et pour ça, il peut toujours courir…
Avis : Thérapie du crime est une petite comédie policière épicée d’une très légère pointe de romance. C’est léger, amusant, rythmé, parfait pour lire au coin du feu.
Nous y suivons Alice Rivière, sexologue lilloise et mère célibataire d’un côté et le Commandant Xavier Capelle, chef de groupe à la police nationale de l’autre. Xavier enquête sur un homme qu’il soupçonne d’être un tueur en série, et cet homme suit justement une thérapie auprès d’Alice. Mais leurs pas s’étaient déjà croisés auparavant : 16 ans plutôt, alors jeunes étudiants, ils avaient partagés quelques mois leur matelas ; leur relation s’était finie avec pertes et fracas. Les chapitres alternent leurs points de vue, ce qui permet de suivre l’évolution de leurs pensées et d’avoir accès à tous les aspects de l’histoire. Néanmoins l’absence d’un marqueur prévenant du changement de personnage était déstabilisante et il m’a fallu un moment pour m’y habituer.
Si j’ai tout de suite apprécié Alice – sympathique et simple – j’ai eu beaucoup plus de mal avec le personnage de Xavier. Il a un caractère de cochon, semble avoir toujours quelqu’un dans le nez et n’avoir aucun problème avec la mauvaise foi ou les crises de diva persécutée. En revanche je l’ai trouvé très réaliste sur l’aspect « mec » de sa personnalité. C’était agréable et rafraichissant que Maxime Gillio ne lui trouve pas de fausses excuses pseudo-romantiques et larmoyantes sur son comportement passé.
Le côté policier est plus là pour donner du dynamisme et un enjeu à l’histoire que pour retourner les méninges mais le mélange de comédie et d’intrigue policière est bien mené. On ne s’ennuie pas, le ton est enlevé. Le torchon brûle entre Alice et Xavier, et les réparties piquantes fusent, c’est souvent drôle. Il est d’ailleurs dommage que la dernière partie soit si prévisible.
Si l’enquête débutée dans Thérapie du crime se termine ici, la fin du roman laisse ouverte la possibilité d’une suite. Si tel était le cas je la lirai avec plaisir.
Roman publié aux éditions J’ai lu
Lire l’avis de Gilwen