Depuis le début des années 80, un programme ultrasecret de la marine américaine explore de multiples futurs potentiels. Lors de ces explorations, ses agents temporels ont situé le Terminus, la destruction de toute vie sur terre, au XXVIIe siècle.
En 1997, l’agent spécial Shannon Moss du NCIS reçoit au milieu de la nuit un appel du FBI : on la demande sur une scène de crime. Un homme aurait massacré sa famille avant de s’enfuir. Seule la fille aînée, Marian, 17 ans, serait vivante, mais reste portée disparue. Pourquoi contacter Moss?
Parce que le suspect, Patrick Mursult, a comme elle contemplé le Terminus… dont la date s’est brusquement rapprochée de plusieurs siècles.
Avis : Passionnant, haletant, effrayant ! Tom Sweterlitsch offre avec Terminus un thriller de science-fiction abouti, original et extrêmement riche – il est question de voyage dans le temps, d’apocalypse, d’univers parallèles et bien sûr, d’enquête.
Nous sommes en 1997. Shannon Moss, agent du NCIS, est appelée sur les lieux d’un véritable massacre : on a retrouvé 3 des membres de la famille Mursult sauvagement assassinés à coups de hache, les ongles arrachés, et Marian, la fille ainée, a disparu. Le suspect n°1, Patrick Mursult, est un Navy SEAL, c’est pourquoi on appelle Shannon, mais surtout parce qu’il appartient comme elle au programme Eaux Profondes ; il était supposé avoir disparu en mission.
Eaux Profondes est un programme gouvernemental top secret lançant des vaisseaux dans l’espace explorer le futur (je simplifie à l’extrême, pour une explication détaillée, voir la chronique d’Apophis). Cela leur a permis de découvrir que le Terminus, la fin de l’humanité, se produirait en 2666. Or, à chaque voyage, le Terminus semble se rapprocher inexorablement. Shannon a elle-même été confrontée au grand Trou Blanc qui finira par englober toutes choses. Cela a failli lui prendre sa raison et lui a coûté une de ses jambes. Depuis, elle est cantonnée en Terre Ferme (le présent), ce qui lui convient très bien. Jusqu’à cette enquête.
À la volonté de retrouver Marian vivante, s’ajoute la pression de contenir le secret autour du programme d’exploration du temps. Mais bientôt un nouvel enjeu apparaît à Shannon, bien plus primordial : découvrir ce qui est arrivé au Balance, le vaisseau dans lequel officiait Mursult. Car le Terminus semble intrinsèquement lié à son dernier voyage…
Si vous n’êtes pas scientifique dans l’âme, les explications fournies par l’auteur vous feront quelques nœuds au cerveau, mais rien d’insurmontable. Et surtout vous apprécierez, comme moi, l’originalité de sa vision du voyage dans le temps. Car s’il est possible d’aller dans le futur, le passé est lui fixe et immuable. Et le futur n’offre qu’une possibilité, une potentialité parmi tant d’autres, ce n’est pas LE futur. Seul le présent existe, seul le présent est réel. Il n’y a pas de risque de paradoxe ici, et le voyageur ne peut rencontrer son double – enfin normalement, mais ceci est une autre histoire…
Très visuel – le roman va d’ailleurs être adapté au cinéma -, un brin complexe et assurément fascinant, Terminus emporte, surprend et flirte avec l’horreur tant certaines scènes peuvent être dérangeantes. Vous savez ce moment où vous dites « Oh là là » en tournant frénétiquement les pages, et en priant pour que surtout, personne ne vous dérange parce que là vous ne pouvez vraiment pas faire autre chose que continuer à lire ce roman ? Et bien, il est là.
Roman publié aux éditions Albin Michel (Imaginaire) – Traduit de l’anglais (États-Unis) par Michel Pagel
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