Après avoir résolu l’énigme des meurtres d’enfants à Boissy-les-Colombes et vendu son histoire dont on a fait un livre intitulé La Mort des Bois, Élise Andrioli, qui a subi une nouvelle opération, décide d’aller se reposer à la neige. Elle s’apprête à partir lorsque Brigitte Aubert lui transmet un courrier dans lequel un certain D. Vore déclare que, certes, Élise est un ange, mais que justement : dès qu’il voit un ange, il sent tous ses démons se réveiller et que le plus impérieux de tous, Désir, saura le mener à elle. Vaguement inquiète, Élise rejoint la station de Castaing, où Francine Atchouel, la directrice d’un centre de loisirs pour handicapés, l’invite à parler de ses exploits : l’exemple d’Élise devrait aider ses pensionnaires à mieux supporter leur difficile existence. Élise accepte.
Elle apprend alors qu’un meurtre horrible vient de se produire dans les environs et – coïncidence ? – est abordée par un inconnu qui lui remet un bien étrange cadeau.
Avis : Avec La mort des neiges, je me suis lancée dans mon deuxième livre audio et je dois dire que l’expérience a été un peu moins réussie cette fois. Je n’ai rien à reprocher à la manière de conter de Marie-Christine Letort, qui a bien su faire évoluer son ton et sa diction en fonction des situations. C’est plutôt la longueur du récit qui m’a par moment pesée, et surtout les dialogues : j’ai eu beaucoup de mal avec le fait que tous les protagonistes soient interprétés d’une même voix, et par les « dit truc… s’exclama machin… ». Des fleurs pour Algernon avec son format court et son monologue, se prêtait particulièrement bien au support. Je reste toutefois convaincue de sa praticité pour certaines activités et je pense renouveler l’expérience.
Mais revenons-en au roman lui-même. Je n’ai pas lu le premier tome de cette trilogie mais cela ne m’a en rien gênée pour la compréhension de cette histoire-ci. Nous y suivons Elise Andrioli qui, suite à un attentat, se retrouve clouée dans un fauteuil roulant, aveugle et muette. Oui, oui, oui. Elle ne peut bouger qu’une seule de ses mains, ce qui lui permet au moins de pouvoir communiquer avec son entourage. En vacances à la montagne avec sa dame de compagnie, elle va y être le témoin privilégié d’une série de meurtres macabres.
Une grande partie du charme de La mort des neiges provient de son héroïne atypique. Loin de s’apitoyer sur son sort, Elise use et abuse de l’autodérision et du sarcasme. Son handicap ne l’empêche en rien de bien faire fonctionner ses petites cellules grises. Vive d’esprit et très curieuse, elle « regarde » tout, analyse tout et ne laisse rien passer !
L’intrigue lui donnera pourtant bien du fil à retordre. Il faut dire que les personnes qui l’entourent paraissent tous plus suspects les uns que les autres, et que l’ambiance de plus en plus glauque au fur et à mesure des meurtres ne l’aident pas à se concentrer !
Brigitte Aubert n’hésite pas à faire dans le grandiloquent, et je dois dire que j’ai complètement été surprise par la fin !
Livre audio paru aux éditions Livraphone et lu par Marie-Christine Letort
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