The Gower Street Detective, Tome 1
Queen Victoria may sit on the throne and Robert Peel’s bobbies walk the streets but this is a London still haunted by the spectre of Spring-heeled Jack. The demons of vice and poverty rule the capital: ruffian gangs, forgers, pickpocket, counterfeiters, fences, prostitutes, card-sharps and vagrants clog the city with their iniquity… But in one particular Gower Street residence – the parlour of the famous personal investigator Sidney Grice – order presides. Until, that is, the arrival of March Middleton and of course, the vicious Whitechapel murder that follows hard on her heels…
Avis : Sidney Grice est un « personal detective » dans le Londres du 19e siècle. Il vit un peu comme un ascète (pas d’alcool ou de cigarettes, pas de lait ou de viande), maniaque, exigeant, il n’a aucun ami et ne vit que pour son travail. En fait, il est imbuvable. Heureusement, face à lui se trouve March Middleton, sa pupille. Jeune femme d’une vingtaine d’année, elle vient d’intégrer sa maison suite au décès de son père, médecin dans l’armée. Elle lui servait d’assistante, et l’a suivi dans ses voyages, ce qui a donné à March bien plus de répondant que ce que l’on s’attendrait à trouver chez les filles de bonne famille de l’époque. Elle a de la répartie pour une “mere girl” et est l’atout charme de Petits meurtres à Mangle Street.
– I have warned you already about reading philosophy books. They fill the head with ideas, and ideas in the feminine head can all too easily upset her mental equilibrium. This is not my opinion but the result of many years of scientific research by doctors in the Bedlam Royal Hospital for the Insane.
– Then they are more in need of treatment than their patients.
Avec Grice et Middleton, il est impossible de ne pas penser au duo Sherlock & Watson tant les similitudes sont nombreuses. M.R.C. Kasasian s’offre même une petite dédicace directe en invitant Conan Doyle dans son récit. Là où l’auteur offre malgré tout une évolution intéressante, c’est dans l’attention qu’il accorde à la place de la femme à cette époque. Le personnage de March, particulièrement marqué, permet d’introduire un focus sur la manière dont elles étaient considérées.
Sidney Grice va ici être engagé par la mère d’une jeune femme assassinée pour prouver l’innocence de son beau-fils, accusé du meurtre. L’intrigue se déroule de manière légèrement inhabituelle, puisque tout le roman ne va pas porter sur l’enquête. Cela donne quelques longueurs, mais les nombreux dialogues permettent de rythmer le récit.
Petits meurtres à Mangle Street se lit sans déplaisir, avec légèreté et un brin d’humour. Et même si ce n’est pas l’intrigue la plus passionnante qu’il m’est été donné de lire, je ne refuserai pas la suite à l’occasion, afin de voir l’évolution des protagonistes.
Roman publié aux éditions Head of Zeus
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