Les chroniques homérides, Tome 1
Entre tes mains, fille d’Homère, brûle encore le pouvoir des Dieux.
Le jour où une inconnue rend son dernier souffle dans mes bras, je sais que ma vie paisible d’étudiante ne sera plus jamais la même. Au lendemain du drame dont j’ai été le seul témoin, aucune trace du crime n’a été retrouvée, tant et si bien que tout le monde me pense folle, moi la première. Seul un homme me croit, Angus Fitzgerald, détective à la recherche d’une personne qui ressemble trait pour trait à la femme morte sous mes yeux.
Alors que ce mystère reste sans réponse, les objets que je touche se transforment en or. Et quand le bel Angus me narre le mythe antique de Midas, ce roi grec qui changeait tout en or, je comprends qu’il en sait bien plus sur ce qui m’arrive. Et aussi sur les dangers qui me menacent. Pour moi, le plus imminent est juste là, dans mes mains. Parce que si pour le détective, je suis bénie des Dieux, je ne vois en ce pouvoir qu’une malédiction…
Avis : Avec une couverture aussi envoûtante et une quatrième de couverture aguicheuse mais qui n’en dévoile pas trop, difficile pour moi de résister !
Le souffle de Midas est le premier roman d’Alison Germain, et pourtant, tout au long de l’intrigue, j’ai été bluffé par la maturité de son écriture. Les mots et expressions sont justes, efficaces et le phrasé est sublime sans en être pompeux. De plus, on sent que ce premier roman lui est très personnel, comme pour nous inviter à mieux la connaître : elle parsème son récit de références aux livres et films qu’elle apprécie, sans que cela n’alourdisse le récit ou paraisse inapproprié par rapport au monde qu’elle a construit.
Un monde proche puisque ancré dans notre réalité, mais tout aussi lointain puisque faisant référence à la mythologie grecque. On sent la maîtrise et l’amusement d’Alison Germain, ce qui donne à son roman une cohérence et une source inépuisable pour la suite de sa saga. On évolue au milieu d’êtres légendaires, les mythes grecs sont savamment exploités sans perdre leur essence… Tout, jusqu’aux noms des personnages nous rappelle ce monde lointain, mythique et fascinant.
Tout cet ensemble est comme une toile d’araignée, solidement tissée et attirante. Louise, l’héroïne, est projeté dans ce monde dont elle ne soupçonnait pas l’existence. Je peux alors imaginer qu’elle soit perdue dans ses émotions, mais j’avoue avoir été un peu blasée par ses sautes d’humeur récurrentes, ce dont elle a par ailleurs elle-même conscience. On n’échappe également pas au personnage masculin appétissant qui met en émoi l’héroïne, et qui sont sûrement à l’origine de ses sautes d’humeur qui m’ont fait hausser les sourcils. Après tout, il en faut pour tous les goûts.
Pour le coup, une fois cet interlude passé, le roman s’accélère pour prendre un rythme intéressant et vivifiant. Cela donne alors l’impression qu’il ne s’était rien passé pendant les trois premiers quarts du livre alors qu’en y réfléchissant, Alison Germain a pris le temps et l’espace pour nous présenter son univers et y développer ses personnages. J’espère que le rythme du dernier quart du roman sera repris dans le tome 2 ! J’ai hâte également de découvrir de nouveaux lieux. On voyage de Falmouth dans le sud-ouest de l’Angleterre à Fürstenzell en Bavière (Allemagne). Les choix des lieux de l’intrigue n’ont pas été fait par hasard, on comprend vite que l’auteure y a séjourné et qu’ils ont été à l’origine de son inspiration, ce qui rajoute une profondeur à son récit, notamment toute la partie qui se déroule dans la petite ville anglaise.
Roman publié aux Éditions du Chat Noir
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