Synopsis : Frank Griffin, un hors-la-loi semant la terreur dans l’Ouest américain des années 1880, traque Roy Goode, son ex-partenaire, devenu un ennemi. Durant sa quête, il se retrouve à La Belle, Nouveau Mexique – une ville entièrement bâtie et régie par des femmes
Une série créée par Scott Frank (2017)
Avec Jeff Daniels, Jack O’Connell, Michelle Dockery, Merritt Wever, Scoot McNairy,…
Série américaine – Terminée
Genre : Western
Format : 7×45’ – 75’
Avis : J’ai toujours aimé les westerns, alors lorsque j’ai découvert Godless, je n’ai pas hésité une seconde. En plus en série, cela faisait bien longtemps… Et quelle réussite ! Gros coup de cœur pour cette mini-série qui nous transporte avec brio dans l’atmosphère du Far West au XIXe siècle.
A La Belle, tous les hommes ont été emportés par un coup de grisou 2 ans plus tôt. Ne restent que les vieillards, les gamins et le shérif. Et les femmes. Ce sont elles qui font désormais tourner la ville. Mais pour survivre plus longtemps elles ont besoin que la mine rouvre, et donc du retour des hommes. Tout va changer le jour où Alice Fletcher recueille Roy Goode, un ex hors-la-loi repenti, poursuivi par ses anciens compagnons.
Godless offre une belle galerie de portraits. Du jeune coq dans sa basse-cour au shérif vieillissant, en passant par toute la diversité des femmes de La Belle : prostituée reconvertie en maîtresse d’école, jeune mère fragilisée, femmes avides de retrouver la protection des hommes. Mais ce n’est pas le cas de toutes, à l’image d’Alice Fletcher, incarnée par Michelle Dockery que j’adore quel que soit le rôle qu’elle interprète : une lady collet-monté, une voleuse et une menteuse pathologique, ou comme ici une mère célibataire forte et indépendante. Mais celle que j’ai surtout aimé, c’est Marie Agnès (Merritt Wever), la sœur du shérif. Voilà une femme qui a goûté à l’indépendance et au port de la culotte et qui n’a pas l’intention d’y renoncer ! Du côté des hommes, mention spéciale au personnage de Franck Griffin, merveilleusement emporté par un Jeff Daniels mystique, mais sobre, terrifiant dans sa simplicité.
Les grandes étendues sauvages, la musique et bien sûr, les desperados et le cri des colts, tout y est pour nous rappeler les grands moments du genre. Superbe, vibrant, Godless est un long film hommage au western. Les épisodes de 70 minutes déroulent avec minutie la vie de ces hommes et femmes et explorent les thèmes de la solitude, la cupidité, la vengeance, la rédemption.
Godless nous achève avec une réalisation aux petits oignons, qui nous emmène vers le grand final, l’inéluctable règlement de compte entre Roy et Griffin d’un côté, et les femmes de La Belle finissant d’embrasser leur indépendance en prenant les armes pour défendre elles-mêmes leurs vies.
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