La fille du train / Paula Hawkins

La fille du train / Paula Hawkins

couverture La fille du train de Paula Hawkins aux editions Sonatine
Quatrième de couverture : Entre la banlieue où elle habite et Londres, Rachel prend le train deux fois par jour : le 8 h 04 le matin, le 17 h 56 le soir. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu’elle voit derrière la vitre. Pour elle, ils sont Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait. Heureux, comme Rachel et son mari ont pu l’être par le passé, avant qu’il la trompe, avant qu’il la quitte. Rien d’exceptionnel, non, juste un couple qui s’aime. Jusqu’à ce matin où Rachel voit Jess dans son jardin avec un autre homme que Jason. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Rachel, bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, décide d’en savoir plus sur Jess et Jason. Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu…

Avis : La fille du train fait indéniablement penser au film d’Alfred Hitchcock, Fenêtre sur cour. Immobilisé dans sa chaise roulante, un homme y épie ses voisins pour se sauver de l’ennui. Paula Hawkins, elle, nous présente Rachel, qui prend le train tous les jours pour se rendre à son travail. Le train passe dans son ancien quartier où elle voit ce jeune couple, à quelques maisons de celle où elle vivait avec son mari. Ils sont beaux, ils sont de toute évidence amoureux et elle se plait à imaginer leur vie, leur vie parfaite qu’elle aurait rêvé d’avoir. Elle leur donne des noms, leur invente un travail et vit à travers eux cet amour qui lui manque si cruellement. Jusqu’au jour où Megan, la femme, disparaît.

Si le récit se concentre surtout sur Rachel, l’auteure nous invite également petit à petit à suivre la vie de deux autres femmes, dont celle de Megan. Ces derniers passages sont particulièrement intéressants car ils nous permettent de découvrir l’envers du décor de ce couple où tout n’était pas si parfait, de cette femme qui, à sa manière était en proie à autant de conflits intérieurs que Rachel. Paula Hawkins créé ici des personnages ambigus, tourmentés, avec souvent plus de défauts que de qualités.

La fille du train est un vrai page turner, à l’histoire prenante et maitrisée, agencée de telle manière qu’on ne ressent pas l’envie de poser le livre. Toutefois si vous êtes comme moi habitué des romans à suspense, vous verrez le coupable arriver de loin. Cela ne gâche cependant pas le plaisir de lecture.

Construit comme un journal intime, outre un thriller efficace, La fille du train est aussi une réflexion sur la paranoïa, l’obsession et la solitude. Paula Hawkins décrypte ces comportements qui nous entraînent au-delà de nous-mêmes, qui nous conduisent sur le chemin de l’autodestruction.

Roman publié aux éditions Sonatine – Traduit par Corinne Daniellot

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