Les Enquêtes de Lynley et Havers, Tome 18
Résumé : Le sergent Barbara Havers est catastrophé. Hadiyyah, la fille de son cher ami Azhar, a été enlevée par sa mère et aucune poursuite judiciaire n’est possible. Azhar n’a jamais épousé Angelina et l’enfant ne porte pas son nom. Alors qu’Azahar se désespère, Angelina refait finalement surface avec une nouvelle alarmante : Hadiyyah a été kidnappée sur la place d’un marché toscan.
La police italienne est chargée de l’enquête et Barbara devra prendre les choses en main, frôlant l’incident diplomatique, pour que Scotland Yard intervienne en la personne du célèbre inspecteur Thomas Lynley. Bien vite, les deux enquêteurs découvrent que l’affaire est beaucoup plus complexe qu’un simple enlèvement…
Avis : J’avais été un peu déçue par le dernier roman de l’auteure, et j’attendais donc beaucoup de ce nouveau tome portant sur les enquêtes de Lynley et Havers, ces deux flics du Yard aux vies diamétralement opposées mais aux méthodes complémentaires. J’étais d’autant plus impatiente de le lire ce dernier puisque l’intrigue promettait de mettre en avant le sergent Barbara Havers, qui est mon personnage préféré. Je suis donc ravie de dire que l’on retrouve ici avec plaisir tout ce qui fait la patte de l’auteure : des personnages finement caractérisés et une intrigue rondement menée.
L’histoire démarre immédiatement à la suite de La ronde des mensonges. Souvenez-vous, nous y avions laissé une Barbara dévastée à la suite du kidnapping de sa petite voisine et amie, enlevée par sa mère. La disparition de Haddiyyah a complètement bouleversé Barbara. La situation est encore compliquée en raison de ses sentiments pour Azhar, le père de l’enfant, et par la culpabilité qu’elle ressent. Elle pense être en partie responsable de la perte de la petite. Beaucoup trop impliquée, elle perd complètement les pédales tant elle est prête à faire n’importe quoi pour la retrouver. On ne peut qu’être touché par sa détresse, mais aussi parfois exaspérée face à son comportement ! Mais Barbara étant ce qu’elle est, on ne s’ennuie jamais avec elle. Ses réparties sont toujours impayables, tout comme ses t-shirts !
L’auteure nous plonge dans un drame des plus intrigants. Les pistes se multiplient, tout comme les rebondissements. Que s’est-il passé ? Qui ment, qui dit la vérité ? « Simple » crise familiale, déchirement d’une famille recomposée ou y a-t-il ici à l’œuvre quelque chose de plus sombre et de plus perfide ? Le lecteur est tenu en haleine par le besoin d’avoir des réponses et de connaître la fin afin de savoir si ses suppositions se révèlent correctes.
La majorité du récit se déroule dans une petite ville de Toscane. Outre les descriptions, l’auteure a inséré de nombreux mots d’italien qui permettent une bonne imprégnation du cadre. Cependant, il y a également beaucoup de dialogues dans cette langue qui, à mon regret, ne sont pas traduits. Le contexte et certains commentaires permettent d’en comprendre le sens général, mais cela manque tout de même de précision pour moi. Mon côté méticuleux aurait souhaité plus de clarté.
Se libérer des autres, des complexités de la vie, du passé, qui se cramponnent souvent à vous comme une grappe de petits mendiants… cette pulsion poussait les gens à commettre des actes qui pavaient leur chemin de remords, des chemins jonchés des cadavres des rêves des autres.
Roman publié aux éditions Presses de la cité (Sang d’encre) – Traduit par Isabelle Chapman