Rebecca Kean, Tome 5
Quatrième de couverture : « Ah les joies de la famille… les flambées de vampires, les batailles sanglantes, les coups de fouet, les séances de torture ludiques, les joyeux exorcismes… Tous ces petits bonheurs simples me reviennent à l’esprit depuis que grand-mère et les Vikaris m’ont retrouvée et ont débarqué en ville dans l’intention évidente de me liquider ! Nostalgie, quand tu nous tiens… »
Avis : Je sens qu’on va me jeter des tomates, mais je suis déçue par l’évolution de cette série. Pourtant, quand j’ai commencé à la lire, à la sortie du 1er tome, je l’adorais. Je ne sais pas si c’est moi qui ai changé, et qui suis devenue plus difficile ou si la qualité a en effet baissé. En tout cas, j’ai eu le tord de venir à ce nouveau tome avec l’attente de trouver quelque chose du niveau d’un Rachel Morgan ou d’un Kate Daniels. Ne vous y trompez pas, cela reste une série agréable et distrayante, mais qui n’a ni la force ni la complexité de celles précitées. Et cela, pour une raison très simple : tout y est trop facile.
Deux choses occupent Rebecca dans ce tome : la traque d’un meurtrier particulièrement vicieux qui fait exploser ses proies de l’intérieur et l’arrivée de sa grand-mère, Gardienne des Vikaris, et de deux de ses acolytes, venues en ville pour la tuer.
L’enquête est conforme aux précédentes, dynamique et se concentrant sur un clan particulier (ici celui des chamans) mais en utilisant les ressources d’un peu tous les autres. Cependant, je n’ai pas trouvé très crédible la manière dont sa grand-mère l’aide à la résoudre. Elles sont supposées être ennemies mortelles, mais Rebecca l’emmène partout avec elle. Elle lui présente ses amis, sa fille… C’est un comportement curieux à avoir envers une femme que l’on prétend pire que les 10 plaies d’Égypte réunies. Lors de leur duel, elle a dans un premier temps épargné sa vie sous prétexte de l’interroger sur ses origines. Et c’est une action légitime, on peut comprendre qu’elle souhaite enfin comprendre d’où elle vient. Le problème, c’est qu’elle ne lui pose finalement pas une seule fois la question.
Alors, attention, c’est sympa de les voir travailler ensemble. Elles ressemblent à une famille, dysfonctionnelle certes, mais à une famille tout de même. C’est juste que leur situation n’est absolument pas crédible, et qu’il n’y a aucun suspense qui la sous-tend. On sait parfaitement comment cela va se terminer.
Rebecca elle-même finit par m’agacer par moments. Par certains traits, elle me fait trop penser à Anita Blake : le mauvais caractère (qui finit par plus ressembler au comportement d’une petite fille qu’à celui d’une femme forte apte à se contrôler), le côté « rentre-dedans », la dévotion que les hommes de son entourage lui vouent. S’il y en a encore un seul qui lui déclare sa flamme, je hurle !
Mes moments préférés ont concerné Leonora. Ce sont ceux qui m’ont fait le plus rire. Cassandra O’Donnell continue à approfondir ce personnage et les problématiques autour de sa nature. Bien sûr, elle commence également à dessiner un trio amoureux. Ceci dit, j’aime bien Ariel.
Roman publié aux éditions J’ai lu