Alexander Zorbach, Tome 2
Quatrième de couverture : Si vous le croisez… fermez les yeux !
Alexander Zorbach, reporter dans un grand quotidien berlinois, a déjoué les plans du tristement célèbre Voleur de regards, un psychopathe ayant assassiné plusieurs enfants avant de leur prélever l’œil gauche.
Mais ce dernier s’est évaporé dans la nature ! Avec une nouvelle proie : Julian, le propre fils de Zorbach…
Dans le même temps, l’un des meilleurs ophtalmologues du monde est soupçonné d’avoir pour le plaisir découpé les paupières de plusieurs femmes.
Qui sont ces monstres ? Pourquoi une telle fascination morbide ? Zorbach, s’il veut retrouver son fils, va devoir se muer en chasseur…
Avis : J’avais adoré Le voleur de regards, et après cette fin choc, je ne pouvais donc pas manquer de me précipiter sur cette suite. Et je ne suis pas du tout déçue ! Ce tome est aussi bon, voire meilleur ! Mais je vous préviens, c’est encore une fois noir, très noir.
Nous retrouvons un Zorbach prêt à tout pour retrouver son fils. Derrière lui, Alina, l’amie fidèle et les commissaires Stoya et Scholokowsky. Scholle est un personnage ambigu. Il n’est pas du genre à respecter les règles. Il s’était d’ailleurs particulièrement fait remarquer à ce niveau-là dans le 1er opus, puisqu’il avait torturé Zorbach pour lui faire avouer qu’il était le voleur de regards. Il est prêt à tout, mais vraiment à tout pour gagner. Son attitude n’est peut-être pas très morale, mais son explication en ferait douter plus d’un :
« Prenons le cas de deux équipes de foot. L’une est armée jusqu’aux dents, n’est tenue à aucune règle et a le droit de démolir, voire de tuer, tout joueur adverse s’approchant de trop près. L’autre équipe est au contraire constamment surveillé par l’arbitre, n’est autorisée à entrer sur le terrain qu’en tenue de sport et reçoit un carton rouge à chaque faute. Quelle équipe va gagner, à votre avis ? »
Le début est surprenant, et part dans une direction inattendue. Puis, la narration connaît un petit coup de mou, avant que l’intrigue se relance et rende le récit des plus prenants. De nouvelles connections et pistes sont mises au jour dans l’affaire du voleur de regards. Il serait lié à un autre criminel, un violeur sadique qui a également développé une étrange obsession pour les yeux de ses victimes.
Les chapitres sont (pour la plupart) courts et très rythmés. Le roman est parsemé de rebondissements et de révélations qui en font un page-turner très efficace. Si j’ai vu certains éléments arriver, d’autres m’ont surprise. La révélation finale, notamment, m’a complètement retournée. Et elle sonne comme une claque pour les protagonistes. Aucun ne sortira indemne de ce jeu de dupes.
Roman publié aux éditions l’Archipel – Traduit par Jean-Marie Argelès