Tu es mort / Jack Lance

Tu es mort / Jack Lance

Quatrième de couverture : Jason Evans, publicitaire, habite près de Santa Monica avec sa femme Kayla, qu’il chérit plus que tout. Mais leur vie paisible vole en éclats le jour où il reçoit une lettre anonyme, en fait un simple Polaroïd, au dos duquel il lit : TU ES MORT !
Peu de temps après, on lui adresse une deuxième photo, accompagnée de ce message énigmatique : TU CROIS ÊTRE VIVANT, MAIS TU N’EXISTES PAS…
Puis au verso du troisième Polaroïd, qui montre une pierre tombale, cette phrase menaçante : 18 AOÛT : JOUR DE TON DÉCÈS.
Est-ce à dire que le corbeau a décidé de l’éliminer ? Qu’il ne lui reste plus qu’un mois à vivre ? L’angoisse gagne Jason, dont la phobie du feu refait surface. Ses pires cauchemars se réveillent, mais cette fois ils sont bien réels…

Avis : Ce thriller, au léger goût de fantastique, était plein de bonnes idées, mais l’auteur prend trop de raccourcis pour les développer. Nous reprochons souvent aux auteurs d’être trop bavards, et que le livre aurait gagné à subir quelques coupes. Ici, c’est le contraire. Le roman, qui fait 300 pages, aurait mérité d’en faire le double.

Pourtant, Jack Lance sait accrocher son lecteur. Le prologue nous dévoile le héros en train de commettre un meurtre sordide sans raison apparente. C’est très intrigant, car on a dû mal à faire coïncider l’image de l’homme « bien sous tous rapports », à la carrière réussie et au mariage heureux, avec ce tueur froid et sans cœur. Est-ce vraiment lui ? Et si, oui, comment en est-il arrivé là ?

Malheureusement, l’auteur va trop vite à l’essentiel. Il nous livre un récit sans fioritures, où prime l’efficacité. Ce que certains apprécieront sans doute, mais personnellement, je trouve cela dommage. Il y avait ici des idées intéressantes à exploiter, qui auraient donné du corps au récit, comme celles sur les phobies des protagonistes principaux. De même, ceux-ci sont à peine développés, et les secondaires, ne le sont pas du tout.

Par ailleurs, le style d’écriture manque « d’âme », j’avais par moment l’impression de lire un compte-rendu. Cela m’a empêché de m’investir auprès des personnages, surtout avec le héros. J’ai eu du mal à comprendre certaines de ses actions, et particulièrement la manière dont il sautait sur les conclusions, même les plus farfelues ou improbables.

En revanche, l’auteur a su donner un rythme à son récit grâce à des chapitres courts qui se lisent rapidement. Il a également réussi à nous réserver quelques surprises qui nous rendent quand même bien curieux de connaitre le fin mot de l’histoire, et de savoir ce qui se cache derrière ces photos.

Roman publié aux éditions l’Archipel –Traduit par Sebastian Danchin 

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