Quatrième de couverture : En enquêtant sur la mort de sa femme, un père de famille lève le voile sur les secrets bien gardés d’une petite ville en apparence tranquille.
La femme de Glen Garber vient de mourir dans un accident de voiture. Selon la police, Sheila était ivre morte. Pour son mari, c’est impossible : Sheila ne buvait pas. Alors, que s’est-il vraiment passé ? Bientôt un nouveau drame frappe de plein fouet une autre famille du quartier. Hasard ou coïncidence ? Que se passe-t-il dans cette banlieue si paisible ? Sheila s’est-elle embarquée dans un jeu dangereux ? Glen va tout faire pour le savoir, pour sa femme, mais aussi pour leur fille Kelly, huit ans. Mais à vouloir découvrir ce qui se trame derrière les portes closes, il va devenir gênant…
Avis : Ce roman met en scène plusieurs couples appartenant à la classe moyenne (entrepreneur du bâtiment, agent immobilier, policier…). Touchés par la crise, et la récession qui s’en suit, certains vont faire des choix malheureux en s’acoquinant avec des malfaiteurs et vont rapidement découvrir qu’il y a toujours un prix à payer pour l’argent « facile ». Ils seront alors prêts à tout et surtout à n’importe quoi, pour s’en sortir. Peu importe qui ils trouvent sur leur passage.
Je n’ai pas du tout aimé ce roman et ma lecture en a été laborieuse. Je me suis ennuyée et, pour le finir le plus rapidement, j’avoue avoir lu en diagonale la dernière partie. C’est mou, lent, et il n’y a pas ou prou de suspense. L’histoire tourne en rond pendant un long moment, sans qu’il ne se passe rien de réellement significatif. Je n’ai eu aucune difficulté pour découvrir l’assassin, même si je reconnais que je n’avais pas deviné son mobile. Par ailleurs, l’auteur mélange plusieurs histoires, dans une vaine tentative, pour moi en tout cas, de surprendre son lecteur.
D’autre part, bien que l’écriture de Lynwood Barclay soit simple et fluide, le mode de narration choisie est, lui, déstabilisant. On passe d’un point de vue intérieur, du « je » pour le héros, à un observateur omniscient pour les autres. On met un moment à s’y habituer. En outre, ces passages avec le héros, Glen, bien plus nombreux et longs, sont très, voire trop, décrits. Tout nous est expliqué dans le moindre détail, au cas où, apparemment, on ne comprendrait pas tout seul. Cela fait vraiment penser à certaines littératures jeunesse. De plus, beaucoup de blablas inutiles alourdissent le récit. L’auteur donne des renseignements qui n’apportent rien et qui arrivent souvent « comme un cheveu sur la soupe » (par exemple au milieu d’une conversation entre les personnages). Tout cela ne semble que servir à remplir les pages. Enfin, Lynwood Barcley met également en scène des actes complètement incohérents. À l’exemple, lorsque le héros doit prévenir la police de toute urgence, parce que sa fille est en danger, au lieu de leur téléphoner directement, il préfère appeler sa secrétaire pour lui dire de le faire !!
La dernière phrase du résumé laissait entendre une atmosphère sombre, mais en réalité, les protagonistes sont juste pathétiques. Je suis vraiment très déçue par cette lecture, et je ne puis croire que Stephen King, ce maître incontesté du frisson, ait réellement dit « J’ai adoré » (dixit la 4e de couverture).
Roman traduit par Anne-Sylvie Hormassel – Édité par France Loisirs