Potion macabre / Cassandra O’Donnell

Quatrième de couverture : « Avoir une fille en pleine crise d’ado quand on a 27 ans, ce n’est déjà pas de la tarte, mais quand votre adorable progéniture est une jeune vampire en pleine poussée hormonale, ça devient carrément insupportable. Comme si je n’avais pas assez à faire avec une bande de potioneuses complètement disjonctées qui sèment la pagaille dans toute la région, et la nouvelle guerre qui se profile lentement mais surement à l’horizon… »

Avis de Zina : Dans la lignée des précédents, Potion macabre pourrait se résumer en un seul mot : action, action, action ! L’enquête est au premier rang des préoccupations de Rebecca. Il faut dire que celle-ci est tellement sensible et dangereuse qu’elle ne peut en parler, ni à Raphaël, ni au Directum. Et si elle échoue, tous devront se préparer à une nouvelle guerre. Pour tenter d’empêcher cela et comprendre qui tire les ficelles, Rebecca devra s’infiltrer au sein du clan des potioneuses, en tant que nouveau professeur de mutations et de transformations.

J’ai retrouvé avec plaisir tous les personnages. Rebecca est toujours aussi dure et inflexible. Leonora grandit et promet bien des cheveux blancs à sa mère. Beth reste la fidèle amie… Raphaël et Bruce sont, eux, très peu présents dans ce nouveau tome. Bruce a besoin de s’éloigner pour réfléchir et Raphaël a fort à faire de son coté, car il a reçu une convocation du Mortefilis. Avant qu’il parte, on en apprend tout de même un peu plus sur ses petits secrets et cela n’augure que du bon pour la suite. Par contre, Mark profite de l’absence des 2 hommes pour faire une réapparition. Il est toujours aussi obtus et persuadé des droits que le Malaat lui donne sur Rebecca. Je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler, mais c’est en quelque sorte grâce à son intervention que nous allons enfin en apprendre plus, non seulement sur les différentes mythologies, vampires, démons et vikaris, mais également sur les pouvoirs de Rebecca.

On ne s’ennuie donc pas une minute dans cette nouvelle aventure très rythmée. Il se passe toujours quelque chose autour de Rebecca, qui a le don de semer les cadavres sur son passage ! Toujours aussi drôle, la discussion qu’elle a avec Beth alors qu’elles sont en train de se débarrasser d’un corps est surréaliste. J’attends désormais la suite, surtout au vue de cette fin qui promet une suite encore plus explosive !

Avis d’Ella : Voilà un tome aussi bien et prenant que les précédents. On retrouve une Rebecca toujours aussi coriace, remontée, et dure en affaire, surtout envers les personnes qui franchissent la ligne de la légalité. Elle aura, en plus, bien à faire dans ce volume, car une potioneuse s’est mis en tête de vouloir déclarer la guerre aux autres espèces surnaturelles. Pour préserver la paix fragile qui règne, Rebecca devra tout faire pour cacher les faits au Directum. A plusieurs reprises, elle ne sera pas loin d’y laisser sa peau. Heureusement, elle a plus d’un tour dans son sac et la peau dure. Mais elle a surtout des amis, des pouvoirs et de la détermination sur lesquels elle pourra compter.

Cette héroïne est très attachante, par sa simplicité et sa modestie, sauf lorsque cela concerne ses compétences de combattante. Mais il faut reconnaître qu’elle a toutes les raisons de s’en vanter. Son entraînement depuis sa plus tendre enfance l’a rendu on ne peut plus apte pour le rôle d’Assayim. Par contre, ce qui est assez ennuyeux dans ce tome, ce sont tous ces hommes qui succombent à ses charmes. Rebecca n’a même pas conscience des ravages qu’elle provoque. Mais cette sorte de harem, de cheptel qui se forme autour d’elle, n’est pas une chose que je préfère voir se développer dans cette série. Car on voit là un parallèle à la série Anita Blake, et il serait dommage que l’auteur tombe dans les mêmes travers que Laurell K. Hamilton.

Potion macabre nous en apprend de plus en plus, sur Rebecca, ses origines et sa nature. De même que pour d’autres personnages du roman. Ainsi, plusieurs mystères et secrets commencent à se dévoiler, mais ils ne sont pas suffisamment nombreux pour rendre tous les tenants de cette série moins opaques.

Le style de l’auteur rend l’œuvre fluide et facile à lire. J’aime beaucoup sa plume bourrée d’humour et de références qui ancrent profondément ce livre dans notre génération. L’intrigue du roman est bien construite et nous tient en haleine jusqu’à la dernière page. D’ailleurs, la fin en frustrera plus d’un, car elle nous laisse dans la plus grande expectative des événements à venir. Potion macabre était attendu, et il a parfaitement rempli son contrat. J’attends maintenant impatiemment la sortie du tome suivant.