L’Autre, Tome 1
Quatrième de couverture : Natan est un sportif surdoué, membre d’une étrange famille. Shaé possède, tapie au fond d’elle-même, une Chose qu’elle ne maîtrise pas. Les deux adolescents sont séparés par des kilomètres, mais lorsqu’ils se rencontrent, ils se découvrent un héritage commun fascinant et dangereux. Suffira-t-il à combattre l’Autre, terrifiante incarnation du Mal ?
Avis : J’ai découvert la plume inimitable de Pierre Bottero avec sa trilogie Le pacte des marchombres, puis avec son tout dernier livre, Les âmes croisées. Ces romans, bien que principalement dédiés à la jeunesse avaient su m’enchanter. Je ne pouvais donc pas manquer la réédition de L’Autre, une autre de ses trilogies.
Si dans les romans précités, l’auteur se concentrait sur le parcours d’une jeune fille, dans le souffle de la hyène il va prendre pour héros 2 adolescents. Natan et Shaé n’auraient jamais dû se rencontrer sans l’intervention de Rafi, un mystérieux Guide, « non violent depuis sa naissance». C’est un personnage que j’ai beaucoup aimé, bien qu’il soit peu présent. Tous les 3, sont membres des 7 Familles : les Bâtisseurs, les Guérisseurs, les Scholiastes, les Mnésiques, les Cogistes, les Métamorphes et les Guides. Ces familles descendent des Sumériens, et chacune est douée d’une particularité, d’un pouvoir extraordinaire. Mais au fil des siècles, les Familles ont peu à peu oublié leurs alliances premières et leur mission : garder l’Autre enfermé. Aujourd’hui, il ne reste presque rien de ces Familles, qui s’apparentent désormais beaucoup au système des mafias, toutes puissantes et intraitables envers leurs ennemis… et l’Autre, est de retour.
Natan a toujours su qu’il était différent, plus rapide et plus doué que ses camarades, notamment en sport où il est capable de maitriser très rapidement toutes les disciplines. Mais, il ne s’est jamais réellement demandé d’où lui venaient ses capacités. Il se contentait d’obéir à ses parents « ne te fais pas remarquer » sous peine de devoir déménager encore une fois. Jusqu’au jour où ses parents trouvent la mort dans l’explosion de leur maison et l’énigmatique message de son père : « tu appartiens à la Famille… fuis… ne parle à personne… va en France… ».
Shaé, quant à elle est orpheline. Solitaire, elle vit dans la banlieue marseillaise avec les tuteurs que lui a fournis l’État et qui ne se préoccupent pas vraiment d’elle. Elle a également toujours su qu’elle était différente mais pour des raisons bien plus effrayantes que Natan. À cause de la Chose qui vit en elle, et qu’elle tente, avec beaucoup de difficultés de contrôler, afin de ne pas se transformer en monstre. Natan et Shaé sont liés et ils sont le seul espoir de l’humanité pour arrêter l’Autre.
Ce tome est très rythmé. Les protagonistes ont peu de temps pour se reposer et comprendre ce qui leur arrive. Cela va peut-être d’ailleurs un peu trop vite. Car même s’ils se reposent beaucoup l’un sur l’autre, Natan et Shaé assimilent tous ces changements un peu trop rapidement. D’autant qu’il n’y a pas le coté « initiation » que l’on pouvait trouver dans Ellana ou Les âmes croisées. Personnellement, cela m’a manqué. La romance est également, ici, plus présente que dans ces autres œuvres.
J’ai trouvé le monde crée intéressant. J’ai particulièrement apprécié l’idée de l’art des portes et la Maison dans l’Ailleurs. Pierre Bottero a, en outre, intégré à son histoire son propre bestiaire : Helbrumes, Groens, et bien sûr, l’Autre, créature maléfique entre toutes…
Le souffle de la hyène présente bien le décor et les personnages, mais j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire. Et même si j’ai bien aimé ce roman, je trouve qu’il est peut-être un peu plus dédié à la jeunesse et a un style plus léger et moins poétique que les autres œuvres de l’auteur que j’ai lues. J’attends de lire la suite pour me faire un avis définitif sur cette série.