Starters, tome 1
Vous rêvez d’une nouvelle jeunesse ? Devenez quelqu’un d’autre.
Règles s’appliquant à la clientèle de prime destinations :
1 – N’oubliez pas que le corps dont vous êtes locataire est celui d’une jeune personne.
2 – Il vous est strictement interdit de le modifier ou de le blesser.
3 – Toute activité illicite entraînera l’annulation de votre contrat.
Le corps que vous avez loué nous appartient.
Avis : Je suis déçue !! L’histoire de Starters me faisait terriblement envie, je trouvais le pitch très attractif et j’avais lu plusieurs critiques dithyrambiques d’autres bloggeurs, donc j’y allais plutôt en confiance. Ce qui explique peut-être la hauteur de ma déception.
Pourtant, cela commençait plutôt bien. L’idée de départ est vraiment intéressante. La guerre des spores a fait des millions de victimes et tous les adultes entre 20 et 80 ans (à peu près) ont été éradiqués. Seuls les plus jeunes et les plus âgés ayant eu droit au vaccin, la population est désormais divisée en 2 catégories : les Starters et les Enders. Tous les enfants qui n’ont plus de grands-parents pour veiller sur eux, ont le choix entre la rue, ou des instituts qui feraient passer nos prisons pour des parcs de loisirs. Ceux qui ont réussi à échapper à ses « maisons », doivent fuir de squat en squat, en essayant de trouver de quoi survivre, car ils n’ont pas le droit de travailler. Callie est l’une de ces enfants. Le seul « travail » qu’ils peuvent faire, bien qu’il ne soit pas légal, c’est de louer leur corps à une mystérieuse entreprise, pour qu’il soit habité pendant un laps de temps variable par un Ender. En dernier recours, Callie accepte de confier le sien à Prime Destinations, plus connue sous le doux nom de « Banque des corps », car son petit frère est très malade et qu’elle a un besoin urgent d’argent. Cela m’a fait un peu penser aux Âmes vagabondes de Stephenie Meyer, mais c’est, ici, traité de manière suffisamment différente pour que ce ne soit pas lourd.
Tout se passait donc à peu près bien, jusqu’à ce que Callie réintègre son corps dans la vie dorée de sa locataire, et qu’elle rencontre le jeune, beau et riche, Blake. Tout d’abord, je n’ai pas cru une minute à leur pseudo histoire d’amour. Et surtout, cela devient complètement gnian-gnian ! On a même droit à la scène de bal de Cendrillon, revue et corrigée version moderne, bien sûr, mais sans oublier le passage de la chaussure !! Et, franchement personnellement je m’en serais bien passé. De plus, j’ai trouvé que le personnage de Callie manquait singulièrement de maturité. Après avoir passé un an dans la rue, je n’aurais pas cru que ce serait le cas. Je ne parlerais pas des autres protagonistes, car malheureusement, il n’y a rien à en dire. Ils manquent cruellement de profondeur et de « jeu d’acteur ». À se demander comment Callie a fait pour ne pas réussir à les percer à jour.
Pourtant, l’intrigue de fond est effrayante à souhait et il y aurait vraiment eu matière à en faire quelque chose de bien. Mais même là, j’ai trouvé la mise en œuvre décevante. Tout est trop facile, trop lisse. Alors oui, elle court dans tous les sens, mais tout s’enchaine de manière un peu trop commode. Par ailleurs, j’ai trouvé certains éléments peu crédibles. Par exemple, l’Ender est dans sa tête, mais Callie doit parler à voix haute pour qu’elle puisse l’entendre ? Même la dernière action, censée relancer l’intrigue pour le deuxième tome, m’a laissé froide.
Alors, je suis sans doute un peu dure, et c’est certainement parce que j’en attendais trop, mais, pour moi, Starters est le genre typique de livre à destination des adolescents, qui ne doit être lu que par des adolescents.
Enders, le 2e et dernier tome, sortira en novembre 2012.