Aralorn, est une métisse, moitié humaine moitié changeforme, qui peut aussi bien prendre la forme d’un animal que celui d’un autre être humain. Fille d’un aristocrate, elle a quitté les siens pour devenir mercenaire puis espionne au service de Sianim. Au cours de l’une de ses missions, elle découvre que l’ae’Magi, l’archimage qui gouverne tous les autres mages et qui est censé incarner « la vertu inébranlable » est en fait un horrible monstre. Elle va alors s’allier au roi de Reth et à Loup, son mystérieux compagnon d’aventures, pour tenter de le détruire.
Avis : Voici le premier roman de Patricia Briggs, plus connue pour sa série des Mercy Thompson. Il a été réimprimé à l’occasion de la sortie de la suite, L’épreuve du loup. À la relecture, Mme Briggs, désormais auteure confirmée, s’est aperçue des défauts de cette première œuvre. Elle l’a donc étoffée pour donner plus d’harmonie à l’ensemble, mais n’a pas non plus voulu corriger ses « bourdes » de débutantes afin de respecter l’œuvre initiale.
Masques comporte en effet quelques maladresses dans l’écriture qui peuvent parfois gêner la compréhension. Le plus gros reproche que je pourrais faire est la lenteur du rythme. Il est heureusement compensé par un scénario intéressant et riche, même s’il n’est pas des plus originaux. Le gros point fort, ce sont les personnages et particulièrement la relation qui unit Aralorn et Loup. Très différents, mais éminemment sympathiques tous les deux, ils sont les deux faces d’une même médaille. Là où Aralorn est enjouée et pleine de vie, Loup est taciturne et limite suicidaire. Très secret au début, il se dévoile tout au long du livre. Peu à peu, ils tissent des liens solides de confiance et de respect. Les personnages secondaires sont quant à eux un peu survolés, à part Geoffrey ae’Magi qui est un vrai méchant, prenant plaisir à faire le mal.
La magie est également très présente et, est une des composantes essentielles du roman. Il y en a deux sortes : la magie verte, celle qui provient de la nature, forte et sauvage, et la magie humaine, plus contrôlée mais qui peut être tout aussi destructrice. Par ailleurs, Aralorn est une collecteuse d’histoires, et le roman est ainsi parsemé de contes, ce qui apporte une touche de poésie à l’ensemble.
Au final, j’ai eu plaisir à lire ce tome et je pense que j’en aurais encore plus avec la suite, puisque les quelques défauts devraient se trouver corrigés.
Roman publié aux éditions Milady – Traduit par Nathalie Huet.
Le tome 2, L’épreuve du loup, sortira le 23 septembre.