Années 1950. Une chambre d’hôtel, la nuit. Assis dans un fauteuil, un homme attend, un revolver à la main. Il s’appelle Slick et guette l’arrivée de Caprice, la femme qui l’a trahi. En ouvrant la porte, Caprice comprend aussitôt : il est venu pour se venger. Quelques mois plus tôt, Slick a loupé un casse. Il doit de l’argent à son commanditaire, Rex, un boss de la mafia irlandaise. Ce dernier compte bien épouser Caprice, danseuse dans sa boite de nuit, après avoir éliminé Slick du paysage. Mais il s’est passé quelque chose entre Caprice et Slick. Il y a longtemps déjà, bien avant toute cette histoire. Ils étaient tombés amoureux. Et maintenant, ils jouent avec le feu…
Tome 1
Avis : Un vrai film de gangsters ! Je me suis régalée avec le premier tome de ce diptyque, hommage aux films noirs des années 40. La (presque) seule femme y est bien sûr fatale et les hommes n’hésitent pas à jouer du poing.
Un polar glamour à souhait où Terry Slick, vétéran de la 2nde guerre mondiale, doit nager en eaux troubles entre dettes familiale au parrain local, et son ancien amour qui se trouve justement être la nouvelle fiancée du dit parrain !
Braquages, petites frappes, night-club et nuits torrides, pas le temps de s’ennuyer dans ce New York des années 50 sublimé par le trait de Marini. La belle Caprice ne semble pas savoir ce qu’elle veut, et pourrait bien être la perte de notre dur à cuir pas si inébranlable…
Coup de coeur pour le graphisme, des tons sépia dont seules quelques pointes de rouge judicieusement placées émergent, et des dessins sublimes.
À lire et à voir !
Tome 2
Avis : Pour Slick et Rex, c’est l’heure de solder les comptes, et cela se fera dans une explosion de violence !
Contraint à un nouveau job pour l’infâme Rex – et pas des moindres, puisqu’il devra rien de moins que voler le bien le plus précieux de Don Zizi : un portrait de sa Mama ! – Slick va devoir à nouveau danser sur une code raide pour espérer s’en sortir. Heureusement le vétéran à plus d’un tour dans son sac, et l’avantage d’être un outsider c’est qu’on a tendance à vous sous-estimer. Dans l’ombre, la belle Caprice espère bien elle aussi profiter de l’affaire pour régler ses comptes.
C’est donc un final dans la droite lignée du premier que nous offre Marini. Graphiquement, c’est toujours aussi beau, on retrouve ces notes de rouge dans une mer de sepia qui cadrent si bien avec l’atmosphère vénéneuse du titre. Un scénario certes simple mais efficace, et surtout un bel hommage au cinéma noir des années 40. On ne boude pas son plaisir !
Noir burlesque est une BD publiée aux éditions Dargaud