Cannibale / Danielle Thiéry

Cannibale / Danielle Thiéry

couverture du roman Cannibale de Danielle Thiéry

La nuit de la fête de la musique, une jeune fille est retrouvée au bord d’une route, incohérente et désorientée, incapable de dire qui elle est. Dans la forêt toute proche, un groupe de lycéens célèbrent le début de l’été, mais l’ambiance a du mal à décoller. Ils ont participé à une course d’orientation « sans portables ni objets connectés », et deux d’entre eux manquent à l’appel. Personne n’a revu Roxane et Rafaël depuis le matin. À l’hôpital, l’inconnue apparue sur la route sort doucement de sa léthargie et livre au capitaine Marin ses premiers mots…

Avis : Après Mourir ne suffit pas, carton plein pour le deuxième Danielle Thiéry que je lis !

Dans Cannibale, il est cette fois question d’adolescence et de troubles psychologiques. Quand Rafael Cottin ne réapparait pas après la course d’orientation de sa classe pour fêter la fin de l’année et que Roxanne Flamand sa coéquipière est retrouvée en sang et totalement amnésique, les questions se bousculent : que s’est-il passé ? Que sait Roxanne ? Que cachent les jeunes : Olympe, Augustin et les autres ? Avec le capitaine de Police, Antony Marin et son brigadier Johnny Vaillant, on est aux premières loges de cette enquête où tension et faux semblants ne laissent pas respirer le lecteur/lectrice.

J’ai donc retrouvé avec grand bonheur Danielle Thiéry que je viens de découvrir et qui me ravit sur de nombreux points. D’abord avec une course contre la montre pour retrouver Rafaël, puis un suspense implacable, des coups bas, et une mise sous tension car le lecteur/lectrice se doute puis est mis(e) au courant par les passages en italiques, de cet esprit perturbé. Mais tous les personnages doutent jusqu’à un certain point où le basculement vers les problèmes psychologiques devient prépondérant.

Cannibale est un grand roman policier qui est estampillé jeunesse mais qui m’a emportée et dont rien ne dénote une faiblesse, ou des facilités de l’autrice. Ni la psychologie des personnages, ni l’intrigue ni le traitement des amours et amitiés. Tout est profond, vibrant et perfide. Les problèmes psychologiques ne sont pas édulcorés. Les relations parents enfants non plus.

Et sans pouvoir faire de généralités, car ce n’est que le deuxième roman de Danielle Thiéry que je lis, la fin est, elle aussi, très réussie car on reste sur du flou mais qui scotche… comme dans Mourir ne suffit pas.

Roman publié aux éditions Syros
Lire aussi l’avis de Mycoton

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