Le second couplet / Guillaume-Loup Bergé

Le second couplet / Guillaume-Loup Bergé

Couverture de Second couplet de Guillaume-Loup BergéHippolyte, cadre bancaire et quadra paumé, étouffe au milieu des tours d’un quartier d’affaires. La veille des vacances de printemps, il reçoit un étrange paquet d’un expéditeur anonyme.
Judith, elle, a fui à des centaines de kilomètres, son fils sous le bras, dans un village de bord de mer. Là, le sort s’acharne et l’empêche de guérir ses blessures.
Hippolyte et Judith ont-ils droit à une seconde chance ? Ou l’histoire se répète-t-elle toujours, comme le refrain d’une mauvaise chanson ?

Avis : Rares sont mes lectures où je n’ai pas un morceau de musique qui m’accompagne dans ma tête pendant ma lecture. Guillaume-Loup Bergé prend les devants dans Second couplet : il propose une lecture agrémentée de morceaux de musique choisis accessibles par QR Codes. J’avoue, j’ai préféré terminer le roman puis les écouter. Je ne suis pas hyper fan des lectures guidées où l’on me dicte quoi entendre. Je préfère me faire mon idée et voir si l’auteur a vu juste entre son intention première et la réalité des sensations et sentiments provoqués.

Passé cette proposition de lecture, on plonge dans un cadre on-ne-peut-plus-classique, celui d’Hippolyte. LE mec coincé, vieux célibataire au poste plus que monotone mais rassurant dans une banque. Donc, oui, on voit venir d’avance l’événement perturbateur comme toute bonne construction romanesque, encore plus si on lit la 4ème de couverture ! On découvre alors qu’on se méprend sur Hippolyte. Derrière un nom si singulier et une apparence grisâtre se cache un passé sinueux. Il suffit d’un colis (un vinyle, forcément !) et le passé revient au galop. Ajoutez-y Judith, personnage ô combien important mais trop énigmatique.

On passe alors d’un monde bancaire fade à un bord de mer vivifiant. Hippolyte mène une double quête initiatique : celle d’une relation à construire et celle d’une musique à découvrir et qui entraîne le lecteur, le jazz. On largue alors les amarres et on décompresse pour se laisser emporter dans un roman feel-good très frais ! Le récit est crédible, intimiste. Les descriptions sont fidèles et la plume d’une fluidité sans pareille.

Et, une fois n’est pas coutume, le travail de la maison d’édition est à souligner : aucune coquille mais surtout un beau travail sur l’objet livre avec un format broché et les qualités d’un poche. La couverture ne rend pas justice au contenu mais c’est une question de goût.

Littérature et jazz, passionnant ! 

Roman paru aux éditions Largo.

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