Quand Julia débarque comme psychologue à la maison de retraite Les Tamaris, à Biarritz, elle ne croit pas plus au bonheur qu’à la petite souris. Pire, une fois sur place, elle se souvient qu’elle ne déborde pas d’affection pour les personnes âgées. Et dire qu’elle a tout plaqué pour se sauver, dans tous les sens du terme.
Au fil des jours, Julia découvre que les pensionnaires ont bien des choses à lui apprendre. Difficile pourtant d’imaginer qu’on puisse reprendre goût à la vie entre des papys farceurs, des mamies fantaisistes et des collègues au cœur brisé… Et si elle n’avait pas atterri là par hasard ? Et si l’amour se cachait là où on ne l’attend pas ?
C’est l’histoire de chemins qui se croisent : les chemins de ceux qui ont une vie à raconter et de ceux qui ont une vie à construire.
C’est une histoire d’amour(s), une histoire de résilience, une ode au bonheur.
Avis : Vous reprendrez bien un peu de Grimaldi ?
Mais quel bonheur ! Ok, ok, encore un petit roman feel good pétillant et larmoyant me direz-vous. Oui, j’avoue ! Mais qu’est-ce que ça fait du bien ! Et puis, quand c’est Virgine Grimaldi, on signe les yeux fermés !
Avec Tu comprendras quand tu seras plus grande on rit, on pleure… bref, on sort les émotions ! L’héroïne principale aussi d’ailleurs. Julia est un personnage tout ce qui peut paraître de plus banal et soporifique : psychologue qui écoute les autres mais n’entend pas ses propres démons, elle a perdu son père, son copain et sa grand-mère coup sur coup et elle ne sait plus trop comment gérer le tout. La seule option qu’elle entre-aperçoit au-delà de sa bulle grise, c’est ce poste de remplaçante dans une maison de retraite, non loin de sa famille. A quoi bon, au point où elle en est, elle tente ! Alors, oui, Les Tamaris a tout de la maison de retraite telle qu’on se l’imagine dans nos rêves les plus fous ou dans ces séries télévisées du dimanche après-midi. Une petite propriété avec vue sur l’océan, occupée par des personnes âgées hautes en couleur, où le personnel est dévoué, le tout formant une jolie petite famille recomposée qui traverse son lot d’épreuves, mais qui vit aussi des moments de joie. Chaque personnage a un grand défaut et la plus belle des qualités : il y a Greg, l’animateur trop beau pour être hétéro, Marine, trop gentille et trop vulgaire, Louise, trop attentionnée et si fragile ou encore Léon, le méchant de la bande mais on en redemande. On aime, on déteste… mais on ne décolle pas du bouquin !
Ne vous laissez quand même pas trop berner par les préjugés livresques énoncés précédemment car – où alors il faut que je file lire un bon policier parce que je perds la main ! – je n’ai pas vu venir le twist final ! Au point que j’étais prête à relire certains passages du livre, me demandant si je n’avais pas loupé quelque chose. C’est vrai, il faut l’admettre, ça arrive comme un cheveu sur la soupe…
Mais bon : Tu comprendras quand tu seras plus grande est un roman frais, cocasse, et plein de petites leçons de vie prétentieuses… mais on rit, on renifle et on en redemande de temps en temps !
Roman publié aux éditions Le livre de poche.