Professeur d’histoire des religions et de paléographie à Paris, Michel reçoit un message surprenant du père Alexis, vieil archiviste du monastère de Patmos. Accompagné de l’une de ses collègues, Sofia, Michel s’embarque pour la Grèce.
Le père Alexis prétend que l’Apocalypse de saint Jean que nous connaissons recèle un message secret. Grâce à ses recherches, le prêtre est parvenu à rétablir le texte dans son intégralité… pour y découvrir la date exacte de la fin du monde.
Incapable de conserver pour lui seul cette inquiétante révélation, il souhaite la transmettre à son ami. Mais, avant d’avoir pu lui livrer ses dossiers, le père Alexis est sauvagement assassiné.
Michel et Sofia se mettent alors en quête de l’Apocalypse disparue… avant l’apocalypse.
Avis : Un roman écrit par un anonyme qui parle de l’Apocalypse… ok, pour finir 2019 et commencer 2020, on a vu plus optimiste ! Ajoutez à tout cela un contexte monacale et vous êtes paré pour vous morfondre au fond de votre lit sur le sens de la vie et de l’existence humaine. D’autant plus qu’Anonymous pose LA question qui a animé, anime et animera encore pour des siècles l’Humanité : la fin du monde. Ma curiosité piquée au vif, alimentée des personnages extraordinairement ordinaires, ce roman a été un régal ! Amateur de théorie du complot, ce livre est fait pour vous !
Orthodoxe tardivement converti, Michel repousse l’échéance immobilière qui menace sa routine quotidienne. Sofia, grecque et jeune professeure, se cherche. Le duo est détonnant. Ils partent à la rencontre d’un moine grec que l’on dirait sorti d’un vieux grimoire, enfermé dans la bibliothèque d’un monastère isolé sur une île grecque. Celui-ci aurait découvert la date de la fin du monde en déchiffrant l’Apocalypse de Saint-Jean. Comme vous vous en doutez – patatra ! – il est assassiné et nos deux acolytes vont tout faire pour retrouver le meurtrier et la date ! Ok, classique, dans le genre on-a-tout-vu-arriver et tu-nous-auras-pas-sur-ce-coup-là ! Eh bien, si ! Un style fluide, une pirouette finale qui change par rapport à mes précédentes lectures sur le même thème et des détails juste comme il en faut ! L’auteur sait nous mettre en haleine. D’ailleurs, pas si anonyme que cela puisqu’il a choisi de se révéler, Edouard Brasey de son vrai nom.
Le point d’orgue de ce roman est sans aucun doute les deux personnages principaux : Michel et Sofia. Diamétralement opposés, que ce soit en âge ou en en caractère, une passion commune et un pays les lient, les langues et la Grèce. On n’a de cesse de se demander ce qu’ils peuvent bien faire ensemble. On comprend petit à petit que ce sont des personnes meurtries par la vie, dont les failles les ont rapprochés et qu’ils ont besoin l’un de l’autre pour voir le meilleur en eux. Des personnages qui renouvellent le genre même s’ils mériteraient qu’on s’y attardent davantage.
Un roman à ne pas lire la nuit même s’il vous tient en haleine, de quoi passer des nuits blanches livresques !
Roman paru aux éditions J’ai lu