L’héritage des espions / John le Carré

L’héritage des espions / John le Carré

couverture du roman l heritage des espions de john le carre1961. L’espion britannique Alec Leamas et son amie Liz Gold trouvent la mort au pied du mur de Berlin.
2017. Peter Guillam, fidèle collègue et disciple de George Smiley dans les services de renseignement autrefois surnommés « le Cirque », est tiré de sa retraite en Bretagne par une lettre de son ancien employeur, qui le convoque à Londres. Pourquoi ? Ses activités d’agent secret pendant la guerre froide le rattrapent. Des opérations qui firent la gloire du Londres secret vont être minutieusement décortiquées par une nouvelle génération qui n’a que faire des luttes menées jadis par les Occidentaux contre le bloc communiste. Quelqu’un doit payer pour le sang des innocents sacrifiés sur l’autel de l’intérêt général.

Avis : Il faut que je sois franche, cet Héritage des espions est complexe. Dans sa lecture, dans sa compréhension et dans les prises de conscience qu’il entraîne.

Le style est difficile avec les alternances entre passé et présent. Mais aussi entre les alternances de souvenirs et des lectures de dossiers qui reviennent sur les évènements. Il est très similaire en ça, à Avis à mon exécuteur. Mais la difficulté ne m’a pas rebutée et c’est avec plaisir que j’ai découvert l’univers de John le Carré.

Pour ce qui est de la compréhension, le fait que je ne connaisse pas les personnages qui sont présents dans d’autres des romans de John le Carré, a probablement été un désavantage. Je n’ai certes pas rien compris, mais je pense que j’y ai beaucoup perdu en clins d’œil et en révélations. Les surprises et autres rebondissements, ne sont d’ailleurs pas vraiment liés à l’histoire en elle-même mais plutôt à la manière dont elle est contée et au pourquoi. Et surtout, au sens caché des faux dossiers que chacun des espions montent sur les autres pour se protéger lors des enquêtes internes, passées ou présentes. Les jeux de pouvoirs sont les mêmes, que l’on soit du côté stasi ou du côté anglais.

Ce qui m’a le plus plu, c’est la prise de conscience que les espions ont un rôle pour le moins déterminant dans le monde et que leurs abus, ou leurs erreurs mais aussi leurs triomphes ou réussites sauvent ou condamnent, non seulement des vies, mais aussi des rêves.

Les « fake news » d’aujourd’hui ne sont rien en comparaison de cet héritage-là !

Roman publié aux éditions du Seuil – Traduit de l’anglais par Isabelle Perrin

 

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