Privé de ses pouvoirs magiques et de son titre de Prisme, déclaré mort et enfermé dans la prison magique qu’il avait conçue pour son frère, l’ex-empereur Gavin Guile n’a pas la moindre chance de s’évader. Mais les sept satrapies vont bientôt affronter la pire menace de leur histoire… et il est le seul à pouvoir les sauver.
Alors que les armées du Roi blanc balaient les troupes de la Chromerie et que les anciens dieux renaissent, le destin du monde se résume à une seule question : qui est le Porteur de Lumière ?
Avis : J’adore les romans de Brent Weeks, et pourtant j’ai mis très longtemps à prendre le temps de lire ce nouveau tome du Porteur lumière (ce qui est juste hallucinant). Après un tome de transition, Le miroir de sang se révèle d’une efficacité redoutable. Nerveux, il fait vraiment avancer l’intrigue et je l’ai juste dévoré de la première à la dernière page !
Nous retrouvons chacun des personnages dans les nouvelles positions qui sont désormais les leurs – Karris en tant que Blanc, Teia espionne au sein de l’Ordre de l’œil brisé, Andross Promachos, Zymun nouveau Prisme élu, Kip marié et chef de guerre, et Gavin prisonnier.
La plupart présente une évolution forte intéressante, forgée par les évènements. Karris et Teia vont devoir prendre énormément sur elles pour mener leurs missions à bien. Celle de Teia, sera particulièrement difficile et retorse. C’est avec circonspection que l’on continue à tenter de comprendre les buts d’Andross. Et en Kip se dessine l’homme qu’il peut devenir. Parti combattre l’armée du Roi Blanc dans la Forêt de Sang, il fait montre de ses talents de guerrier et de commandant. La légende du Porteur de lumière s’accroche à ses pas, et chaque jour de plus en plus de gens sont convaincus qu’il pourrait bien en effet incarner cet être mythique. Toutefois sa peau d’enfant timide et malaimé s’accroche encore également à lui et sa mue n’est pas totalement terminée. Il n’y avait pas assez de Poing de fer toutefois, et j’ai vraiment hâte de le retrouver dans le tome suivant !
Magie et révélations sont également au rendez-vous. Brent Weeks aime bien parsemer ses romans de petites surprises et Le miroir de sang ne fait pas exception. Bien qu’ostracisé au fond de sa cellule de luxine, Gavin en sera souvent le catalyseur. Elles apportent un regard vraiment très intéressants sur certains évènements passés, ce qui me fait dire que cela vaudrait sans doute le coup de relire toute la série avec un œil neuf. Mais il ne sera pas le seul à les apporter, et une certaine phrase prononcée par le Troisième Œil notamment, est extrêmement intrigante – et frustrante !
Du côté du système de magie, l’auteur parvient encore à le développer, et de manière toujours aussi bien construite et intelligente. Si, si c’est possible ! Il développe à la fois la magie des couleurs en mettant en avant certaines teintes peu ou pas encore vues, certaines applications comme les projections d’âme ou de volonté, mais surtout la mythologie autour d’Orholam. Des surprises, encore des surprises !
En fait le seul reproche que j’ai à faire au Miroir de sang, c’est son dernier chapitre. Pas dans ce qu’il y raconte, je comprends que ce soit une thématique que l’auteur avait à cœur de développer, mais conclure sur cette scène qui n’apporte rien à l’intrigue principale, alors qu’il y avait mille et une autres choses qu’il aurait pu choisir de faire ressortir… ça casse un peu l’ambiance et la force du volume.
Malgré cela, j’ai adoré ma lecture du Miroir de sang. Passionnant, nous sommes vraiment dans une excellente série de fantasy politique ! Vivement le prochain et dernier volume, qui devrait être une explosion d’action et de révélations !
Roman publié aux éditions Bragelonne – Traduit de l’anglais par OlivierDebernard
Lire aussi l’avis d’Apophis
Ce livre vous intéresse et vous souhaitez soutenir le blog ? Passez par un des liens Fnac ci-dessous pour votre achat, cela ne vous coûtera pas plus cher et permettra d’aider à financer le blog (en savoir plus) :