Kerys, automne 1890
La petite île, contrairement aux autres nations, est relativement épargnée par les attaques d’Abominations, monstres venus d’une dimension parallèle qui ravagent cette Terre depuis des décennies. Les brigades du mercure, sous la houlette du capitaine Rocheclaire et du commissaire Simonet, protègent en effet la population des envahisseurs. Grâce à leurs armes perfectionnées, à leurs androïdes et au génial Maximilien Rocheclaire, ils pensent la situation sous contrôle.
Malheureusement, la menace se révèle rapidement pire que tout ce qu’ils auraient pu imaginer… Les humains vont devoir déployer des trésors d’ingéniosité et de courage s’ils veulent survivre.
Avis : J’avoue qu’en ouvrant Ceux du Mercure sur ma liseuse j’ai été un peu refroidie par la police et j’ai eu peur de ne pas parvenir au bout de la lecture. Pas de saut de ligne, pas d’alinéa. Sans doute était-ce dû à la version en ma possession mais quand même, cela m’a refroidie.
Et puis, je me suis lancée. Et là, ni la police ni les espacements n’ont plus eu d’importance. Je suis rentrée dans l’histoire en un rien de temps, portée par un style très simple et une excellente intrigue. Après quelques chapitres de mise en place et de présentation des personnages, je n’ai plus refermé le livre. L’histoire se déroule à un rythme assez rapide sans pour autant donner l’impression de brûler les étapes.
J’ai particulièrement apprécié les descriptions des lieux qui m’ont permis de bien me projeter dans la ville de Sainte Victoire : ses ruelles, ses entrepôts abandonnés, sa caserne et ses dirigeables. Les allusions aux autres villes m’ont donné envie de les découvrir. Je verrais bien dans les prochains tomes (car oui, je vais les lire, c’est sûr !).
Quant aux personnages, ils sont tous très charismatiques et complémentaires. J’avoue avoir eu un peu de mal avec celui d’Honoré au début, mais les liens qu’ils tissent avec les autres protagonistes en font très vite un héros intéressant. Erika et Artémise ne sont pas en reste. Belles, rebelles et très intelligentes, clairement, sans elles l’histoire ne serait pas la même. Une petite pointe de folie avec Maximilien et Léandre, et de stratégie avec le Commissaire Simonet (mon préféré dans ce tome) et voilà une équipe prête à en découdre avec les Abominations.
Au sujet de ces dernières, je n’ai pas été convaincue par leurs descriptions. J’ai eu du mal à me les représenter (ou alors est-ce leur charme troublant qui a opéré sur moi !), et le fait est que je n’ai pas ressenti de peur face à elles. En revanche, j’ai eu de belles, et parfois fortes émotions lorsque les personnages les rencontraient. De fait, je ne m’attarde pas là-dessus car c’est pour moi un point sans grande importance.
La fin de Ceux du Mercure est particulièrement triste et émouvante. J’avoue avoir versé quelques larmes pour Maximilien et sa famille. Mais le cliffhanger des dernières lignes me motive définitivement à lire la suite.
En bref : de belles tenues Nouvelle Époque, des armes qui font « boum », un trio particulier, de l’humour, de la tristesse. Un concentré de bonnes choses pour faire un bon roman.
Roman publié par le collectif indépendant Hydralune
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